Deux mois après l’échec de leur négociation avec l’Assurance maladie, les syndicats de médecins libéraux ont rendez-vous lundi avec la haute fonctionnaire désignée pour « arbitrer » le dossier, et qui pourrait acter une hausse des tarifs de consultation.
L’ancienne inspectrice des affaires sociales Annick Morel rendra son verdict à 11h00 aux six syndicats représentatifs des médecins libéraux, dont plusieurs responsables ont annoncé cette rencontre, par voie de communiqué ou via les réseaux sociaux.
Quelque soit le contenu du Règlement Arbitral, le résultat sera décevant. Union Généraliste appelle tous les syndicats médicaux à travailler rapidement pour construire ensemble un projet de convention à la hauteur des enjeux de la médecine libérale.
— Union Généraliste (@UGeneraliste) April 23, 2023
Les mêmes qui, fin février, avaient refusé en bloc la proposition de l’Assurance maladie, malgré une enveloppe de 1,5 milliard d’euros par an, à terme, pour revaloriser les consultations.
Les médecins avaient ainsi dit non à une augmentation générale, sans condition, de 1,50 euro, qui aurait notamment porté le tarif de base des généralistes à 26,50 euros – pour un coût total de 600 millions en année pleine.
Contre le « contrat d’engagement territorial »
Trop peu pour des syndicats qui réclamaient un minimum de 30 euros, et s’étaient arc-boutés contre le « contrat d’engagement territorial » ouvrant ce deuxième niveau de prix aux praticiens acceptant certaines contreparties : prendre plus de patients, faire des gardes de nuit, exercer dans un désert médical, travailler le samedi matin…
L’absence d’accord a aussi fait tomber d’autres mesures en faveur des assistants médicaux, des « soins non programmés » (sans rendez-vous) et des médecins traitants, priorités affichées du gouvernement. Celles-ci pourraient toutefois être repêchées dans le « règlement arbitral » rédigé par Mme Morel, soumis in fine à la validation du ministre la Santé, François Braun.
Mais l’exécutif entend se montrer dans l’ensemble moins généreux que la Sécu, pour pousser les médecins à reprendre les discussions. « On a tous intérêt à ce que le fait de signer change quelque chose », expliquait l’entourage du ministre fin février, après l’échec des négociations.
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