Plus de retraités, plus de travailleurs précaires, plus de propriétaires: les profils des bénéficiaires des banques alimentaires sont de plus en plus hétérogènes, selon une étude publiée lundi qui pointe également une dégradation de leur état de santé.
Le nombre de retraités bénéficiaires a augmenté de 3 points comparé à 2022, pour atteindre 20%, selon l’étude « Profils » menée tous les deux ans par le réseau d’aide alimentaire. Le nombre de bénéficiaires ayant un emploi a lui augmenté de 5% (22%), près de la moitié d’entre eux travaillant à temps plein (43%).
Même augmentation de 5% sur la même période pour les propriétaires, qui représentent 15% des bénéficiaires en 2024, précise l’étude réalisée entre le 9 septembre et le 8 novembre 2024 auprès de 1037 personnes accueillies au sein du réseau.
« Cette diversification des profils résulte d’un budget de plus en plus contraint par le poids du logement et de la facture énergétique, l’alimentation constituant la variable d’ajustement », estiment les Banques alimentaires.
Un état de santé qui continue de se dégrader
L’état de santé des bénéficiaires continue lui de se dégrader. Plus de trois quarts des personnes interrogées (78%, +7 points) déclarent au moins un problème de santé (problèmes de vue, dentaires, mal-être psychologique…) et plus de la moitié d’entre elles (60%) ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières.
« La santé mentale des personnes accueillies est particulièrement impactée: une personne sur quatre souffre d’un mal-être psychologique, les plus jeunes étant plus particulièrement impactés », précise l’étude.
Qui relève également une aggravation de la précarité en milieu rural, où vit désormais un bénéficiaire sur 4, soit une augmentation de 6 points en deux ans.
Au total, la Fédération des banques alimentaires indique venir en aide à 2,4 millions de personnes et collecter chaque année sur tout le territoire plus de 120.000 tonnes de produits, soit l’équivalent de 241 millions de repas.
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