Le commissaire européen Thierry Breton a récemment annoncé qu’à partir du 25 août prochain, selon la loi européenne, les réseaux sociaux devront effacer sans délai tous les « contenus haineux » ou appelant « à la révolte » de leurs plateformes. Il estime que « les réseaux sociaux n’ont pas fait assez » pour limiter les appels à la violence lors des récentes émeutes en France.
Le 10 juillet dernier, dans une interview sur France info, le commissaire européen au marché intérieur et au numérique Thierry Breton a expliqué que les réseaux sociaux devront se plier à certaines mesures, et ce dès le 25 août prochain. Ils auront l’obligation d’effacer tous les contenus haineux ou appelant à la violence de leurs plateformes, auquel cas, ils seront immédiatement sanctionnés. Ces propos ont suscité de nombreuses réactions d’indignation, déplorant un nouveau pas vers la tyrannie.
« On a des équipes qui vont intervenir immédiatement »
« À partir du 25 août, la loi européenne va s’appliquer à ces plateformes, c’est-à-dire que lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer […] des individus, ou à brûler des voitures, elles auront l’obligation dans l’instant de les effacer », a déclaré Thierry Breton sur France info, visant des plateformes telles que Twitter ou TikTok.
« On a des équipes qui vont intervenir immédiatement », a-t-il assuré, ajoutant que si ces plateformes « n’agissent pas immédiatement, alors oui, on pourra à ce moment-là non seulement donner une amende, mais interdire l’exploitation sur notre territoire ».
Urgence absolue: à partir du 25 Août, les réseaux sociaux seront donc officiellement – et légalement – en liberté ultra provisoire et totalement surveillée. Agonie programmée. L’Union européenne bascule dans l’URSS. Cet avis tient lieu de faire-part. https://t.co/Cv8p2NeSvh
— André Bercoff (@andrebercoff) July 10, 2023
« Reste à savoir quelle est pour eux la définition de propos ‘haineux’ »
« C’est la loi qui va le faire », a-t-il encore signifié, précisant être « équipé » pour cela, avec un « conseil spécifique ». Il a bien insisté sur l’extrême rapidité de ces interventions. « Compte tenu de la situation, j’ai regretté, et je leur ai dit, qu’elles ne l’aient pas fait avant », a pointé Thierry Breton, faisant référence aux récentes émeutes urbaines qui ont secoué le pays. « Mais elles m’ont dit qu’elles allaient le faire, évidemment il reste un mois », a-t-il conclu, confiant.
Cette décision a fait réagir de nombreux internautes. Le journaliste André Bercoff a écrit dans un tweet : « Urgence absolue : à partir du 25 Août, les réseaux sociaux seront donc officiellement – et légalement – en liberté ultra provisoire et totalement surveillée. Agonie programmée. L’Union européenne bascule dans l’URSS. Cet avis tient lieu de faire-part. » « Reste à savoir quelle est pour eux la définition de propos ‘haineux’ ou ‘qui appellent à la révolte’, s’est notamment interrogé le collectif Maman Louves. « Elle est loin la France pays des droits de l’homme et de la liberté d’expression ! Nous glissons de plus en plus en dictature », a déploré une internaute.
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