« Elle va marcher beaucoup moins bien ! » : de la 2 CV du « Corniaud » à la Méhari du « Gendarme » en passant par la DS de « Fantomas », les voitures des films de Louis de Funès s’exposent à partir de mercredi au Musée de l’Automobile de Mulhouse (Haut-Rhin).
Visible jusqu’au 5 novembre, « En vadrouille avec Louis de Funès – L’acteur et ses voitures de légende » est une forme d’hommage à l’un des comédiens français « les plus populaires », disparu « il y a 40 ans », le 27 janvier 1983, explique à l’AFP Guillaume Gasser, directeur général du Musée national de l’automobile – Collection Schlumpf.
Dix-huit voitures exposées
En partenariat avec le Musée Louis de Funès de Saint Raphaël (Var), le musée alsacien propose une plongée dans la filmographie du comédien en exposant sur 1200 m2 dix-huit voitures aperçues dans des films comme les cultissimes « Fantomas », la série des « Gendarmes », « Les Grandes vacances » ou encore « Les aventures de Rabbi Jacob ». Si la plupart des pièces proviennent des riches fonds du site mulhousien, quatre, en revanche, sont des modèles originaux.
Outre la rutilante Ford Mustang rouge et la Oldsmobile vues dans un « Gendarme », les amateurs du « Corniaud » pourront admirer la Cadillac et, surtout, la fameuse 2 CV conduite par Bourvil et transformée en pièces détachées après avoir été emboutie par Louis de Funès au volant d’une Rolls. À Mulhouse, elle est proposée dans un état proche de celui du film : portière au sol, pare-brise sur le capot et roues avant déboulonnées.
« Bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément ! » : la réplique de Bourvil, le volant dans les mains devant sa voiture en pièces détachées, est restée fameuse. La télécommande servant à activer les boulons explosifs responsables de la dislocation du véhicule, est également exposée. Cette 2CV, déjà montrée au musée Louis de Funès de Saint-Raphaël (Var), est en quelque sorte à l’origine de cet événement, relate Nora Ferreira, directrice du musée varois et commissaire de l’exposition mulhousienne.
Contactée par le Musée de l’automobile qui souhaitait savoir si cette exposition était « itinérante », Mme Ferreira avait alors suggéré d’organiser un événement plus ample autour de la voiture dans les films de Louis de Funès en s’appuyant sur « le potentiel » de l’imposante collection mulhousienne, explique-t-elle.
Le musée alsacien revendique en effet la plus importante collection de voitures au monde : outre les 400 modèles d’expositions, dont certains extrêmement prestigieux (comme une Bugatti Royale 1930), il possède une réserve de 200 autres véhicules, selon M. Gasser. Également exposées : les emblématiques Citroën Méhari (indissociable des « Gendarmes ») et DS (présente dans plusieurs films de Louis de Funès, elle se verra pousser des ailes dans « Fantomas se déchaîne »). La déambulation au milieu des véhicules se fait par ordre chronologique, des années 1960 à la décennie suivante, agrémentée d’affiches contextuelles ou encore d’écrans diffusant des scènes culte.
Des objets personnels également visibles
Des objets personnels de l’acteur, comme un carnet de notes ou le certificat d’immatriculation d’une de ses Renault, sont également visibles, tout comme le chapeau de Rabbi Jacob porté par Louis de Funès sur le tournage du film de Gérard Oury.
Des espaces thématiques sont également consacrés au cascadeur Rémy Julienne, qui collabora à plusieurs reprises avec Louis de Funès, ou encore au rapport que l’acteur entretenait avec ses propres voitures. « Il avait plusieurs véhicules, dont des véhicules de luxe », une Jaguar par exemple, explique Nora Ferreira. Mais il avait un rapport « classique » avec eux, « comme tout le monde (…) Il adorait sa R6 », dont un modèle non original est exposée, « il la trouvait pratique dans son quotidien », poursuit-elle. Louis de Funès était « passionné par son jardin », glisse Mme Ferreira. Et « transporter des fruits et des légumes dans une Jaguar, c’est moins pratique que dans une R6… »
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