Pour la première fois depuis un millénaire, l’Europe ne joue plus un rôle essentiel dans la promotion de la civilisation occidentale ni dans l’histoire du monde en général.
En apparence, elle le devrait. Quelque 750 millions de personnes vivent sur le sous-continent européen.
L’Europe reste le lieu touristique le plus populaire de la planète. Son architecture, son art, ses infrastructures et sa beauté naturelle rappellent encore à des millions de visiteurs la civilisation qui était autrefois la plus dynamique et la plus grandiose du monde.
Aujourd’hui encore, les nations européennes, qu’elles fassent ou non partie de l’Union européenne, créent un produit intérieur brut total de 24.000 milliards de dollars, ce qui les place en deuxième position derrière les États-Unis.
Les exportations européennes comprennent les voitures qui comptent parmi les plus convoitées au monde, les technologies sophistiquées et les biens industriels précieux.
Pourtant, depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Europe joue un rôle de moins en moins important dans les affaires mondiales, malgré son appartenance à l’alliance de l’OTAN et la création de l’Union européenne.
Pourquoi ?
Les traumatismes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, qui ont coûté la vie à quelque 70 millions d’Européens, ont conduit l’Europe à un quasi-suicide collectif. La guerre froide qui s’en est suivie s’est focalisée sur la protection d’une Europe relativement peu armée qui avait à ses frontières un empire soviétique nucléaire et agressif.
Mais lorsque la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide se sont évanouies dans les mémoires, l’Europe ne s’est pas ressaisie et n’a pas assumé son rôle séculaire de leader mondial et de phare de la civilisation occidentale.
Au contraire, une Europe épuisée a confié sa sécurité aux États-Unis. Elle s’est redéfinie comme un projet utopique postmoderne, pacifiste et socialiste, qui s’est concentré récemment sur des droits à la redistribution des richesses, des frontières ouvertes et des politiques vertes radicales qui ont inévitablement assuré le déclin de l’Europe.
Les Européens sont devenus de plus en plus bruyants et pleurnichards au fur et à mesure qu’ils perdaient de leur importance.
Bien que l’Europe dispose d’importantes sources d’énergie hydroélectrique, nucléaire, de charbon et de gaz naturel inexploitées, sa « religion verte » a pratiquement mis un terme à toute nouvelle production d’énergie provenant des combustibles fossiles et du nucléaire, elle a aussi fermé les centrales existantes. Il en résulte que le coût de l’énergie européenne est prohibitif tant pour la population que pour l’industrie.
La croissance économique récente a été pratiquement nulle dans l’ensemble de la zone euro. Le système social européen, qui vous suit du berceau à la tombe, ainsi que l’hyper réglementation gouvernementale et les restrictions à l’activité économique sont de plus en plus insoutenables.
Peu de pays européens consacrent ne serait-ce que 2% de leur PIB à la défense. Il en résulte que ni l’Europe en général ni les pays européens membres de l’OTAN ne peuvent défendre leur continent sans l’aide de l’Amérique.
L’Europe ne peut pas non plus projeter sa puissance au-delà de ses côtes pour écarter les menaces dangereuses qui pèsent sur elle ou sur ses alliés.
L’Europe voit aussi la diminution de sa population traditionnelle et elle vieillit. Son taux de fécondité moyen de 1,5 enfant par femme est bien inférieur au taux de remplacement. La plupart des jeunes en Europe – l’ancien foyer de la chrétienté – ne montrent aucune croyance en Dieu.
Dans de nombreux pays européens, les émigrants nés à l’étranger représentent 20% de la population. La plupart d’entre eux sont arrivés en masse, illégalement, pauvres, sans éducation, avec peu de volonté de s’intégrer pleinement, en provenance de pays hostiles à l’Europe et avec des opinions politiques et religieuses qui lui sont également hostiles.
L’autre partie de l’Occident n’est guère mieux lotie.
Les États-Unis croulent sous une dette nationale de 33.000 milliards de dollars.
Après avoir adopté diverses « théories critiques » universitaires, les grandes villes américaines n’ont pas de sécurité, sont malsaines et moches. La frontière sud des États-Unis est grande ouverte. Huit millions d’étrangers en situation irrégulière ont afflué dans le pays depuis janvier 2021, dont beaucoup sont hostiles à l’Amérique.
L’Amérique est de plus en plus divisée sur le plan politique, racial et tribal. Pour des raisons assez mystérieuses, elle a décidé de ne pas utiliser pleinement ses vastes ressources naturelles, en particulier le gaz, le pétrole et les métaux de terres rares.
Dans ce vide, les ennemis de l’Occident ne voient que des opportunités.
La Russie a envahi l’Ukraine européenne. Son agression continue de terrifier les membres européens de l’OTAN qui se trouvent en première ligne.
La Chine menace périodiquement de prendre Taïwan d’assaut, tout en intimidant ses voisins, en menaçant les navires et les avions américains, et en manipulant la monnaie, les marchés et le commerce.
L’Iran a armé jusqu’aux dents des organisations terroristes anti-occidentales comme le Hezbollah et le Hamas.
Le « croissant chiite » iranien qui s’étend de Téhéran à Damas, à Beyrouth et à la Palestine, menace à la fois Israël et les pays arabes pro-occidentaux.
L’Iran se vante que ses supplétifs peuvent détruire Israël et qu’il sera bientôt doté de l’arme nucléaire, ce qui lui permettra d’atteindre l’Europe et les États-Unis.
Le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre, probablement en partant du principe que les générations actuelles d’Occidentaux en Israël, en Europe et aux États-Unis ne réagiraient pas assez fortement à sa tuerie atroce même si cela entraîne une guerre désordonnée.
En résumé, le monde n’est en sécurité que lorsqu’une Europe et une Amérique fortes sécurisent leurs frontières, protègent la liberté des espaces maritimes et aériens de la planète, soutiennent les pays démocratiques et dissuadent les agresseurs voyous.
Alors que les nuages de guerre s’amoncellent et que les ennemis se multiplient, l’Europe redécouvrira peut-être son héritage et s’éveillera de nouveau à son rôle historique.
Le monde a de plus en plus besoin du retour d’une Europe saine et puissante, d’une Europe qui sort du sommeil qu’elle s’est elle-même infligée et qui reprend son rôle ancestral de préservation de la civilisation face à des ennemis qui se multiplient.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.