C’est le constat de la dernière édition 2015 de l’« Atlas de la démographie médicale » publiée le 16 juin par l’ordre des médecins. Sur la période 2007-2015, l’Île-de-France est la région qui a connu la plus grande baisse de son nombre de médecins avec une diminution de 6 %.
Une désertification médicale relative, car la région possède également le plus grand nombre de médecins inscrits (60 795 inscrits à l’ordre). La profession est cependant en pleine mutation avec une population vieillissante, une médecine qui se spécialise au détriment du généraliste et un nombre de femmes médecins en pleine croissance.
Paris compte le nombre de médecins le plus important : 678,2 pour 100 000 habitants.
Moins de médecins en Île-de-France
Paris reste la ville avec le nombre de médecins le plus important en France (24 115 inscrits à l’ordre). Son nombre de médecins par habitant est également le plus élevé en France avec 678,2 médecins pour 100 000 habitants. À titre de comparaison, le département de l’Eure, premier désert médical français, compte 167 médecins pour 100 000 habitants.
Il n’en reste pas moins que l’Île-de-France est la région où le nombre de médecins a le plus diminué ces huit dernières années, avec une baisse des effectifs de 6 % soit 1 835 médecins qui ont quitté la région entre 2007 et 2015. C’est la ville de Paris qui est la plus concernée totalisant 40,2 % de ces départs. La région la plus attractive pour les médecins étant les Pays de la Loire, avec une hausse de 6 % de ces effectifs, soit 601 praticiens.
Pour le docteur Jean-François Rault, président de la section santé publique et démographie médicale de l’ordre, « les généralistes ne veulent plus s’installer à Paris. L’immobilier y est devenu trop cher comparé au prix de la consultation à 23 euros. […] De ce fait, les jeunes qui sont formés en Île-de-France préfèrent s’expatrier ».
Une profession vieillissante qui se spécialise et se féminise
Selon l’ordre des médecins, il n’y a jamais eu autant de médecins en France (ils sont 281 087 sur le territoire) avec un nombre de praticiens qui a doublé en 35 ans. Mais la population médicale est vieillissante : 26,4 % des inscrits à l’ordre des médecins ont plus de 60 ans et 23 % sont déjà retraités (mais toujours inscrits).
La médecine générale attire également de moins en moins les nouvelles générations qui préfèrent davantage se tourner vers le libéral et la médecine spécialisée. Quand la médecine générale voit ses effectifs diminuer régulièrement (-10 % depuis huit ans), la médecine libérale est en constante augmentation avec 6,2 % de hausse pour la médecine spécialisée – comportant 33 spécialités différentes, et 25,8 % pour la chirurgie – qui en contient 14. À Paris notamment, 36 % des médecins sont des généralistes et 64 % des spécialistes médicaux ou chirurgicaux.
On notera également une féminisation de la profession. Selon l’Atlas 2015, les femmes médecins sont beaucoup plus nombreuses que les hommes chez les moins de 45 ans et 58 % des nouveaux inscrits sont des femmes.
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