L’Occident se paralyse avec des réglementations climatiques, mais pas la Chine

Par Mike Fredenburg
12 janvier 2025 21:24 Mis à jour: 13 janvier 2025 10:53

Si un pays veut pouvoir se défendre, il devrait avoir une armée forte. Pour maintenir une armée forte, il faut avoir une économie forte. Et une économie forte a besoin de réglementations raisonnables qui tiennent la route du point de vue à la fois économique et scientifique. Malheureusement, depuis un bon moment, de nombreux décideurs politiques occidentaux ont adhéré à un programme de réglementation extrême motivé par une idéologie qui n’a pas de sens sur le plan scientifique ni économique, mais qui nuit à la fois à notre économie et à notre capacité de défense.

Cette situation a été mise en évidence lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique 2024, également connue sous le nom de COP29, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre de l’année dernière. Cette conférence ainsi que les accords tels que l’accord de Paris sur le climat reposent sur l’idée que le changement climatique provoqué par l’homme constitue une menace existentielle pour toute l’humanité. En outre, on nous annonce que le changement climatique est déjà en train de faire des ravages dans le monde entier et que les réglementations, les décrets et les nouvelles technologies permettront de le ralentir, voire de l’inverser.

Ceux qui défendent ces idées affirment également qu’il est du devoir des pays relativement plus développés de transférer des centaines de milliards, voire des milliers de milliards d’euros aux pays en développement afin qu’ils puissent continuer à se développer en utilisant des technologies dites vertes plutôt que de vieilles technologies polluantes.

En Amérique, par exemple, des politiques et des obligations axées sur le changement climatique sont mises en place en partant du principe que le changement climatique affecte déjà de manière disproportionnée les pauvres et les défavorisés. Les experts du Forum économique mondial de Davos nous disent également que le changement climatique causé par l’homme a un impact négatif sur le PIB.

En d’autres termes, si vous ne soutenez pas les politiques et les mesures draconiennes liées au changement climatique, vous ralentissez le développement économique et vous ne tenez pas compte de la façon dont le changement climatique affecte ceux qui occupent les couches socio-économiques les plus basses.

Ces affirmations, auxquelles croient de nombreux universitaires et médias, ont pris de forts accents religieux et, par conséquent, il y a peu de tolérance pour les points de vue divergents, tant dans les universités que dans les médias dominants. Quoi qu’il en soit, un grand nombre de scientifiques, d’ingénieurs et d’autres personnes très compétentes et brillantes ne croient pas à cette rhétorique et ont fourni des arguments convaincants pour démystifier ce qu’ils considèrent comme de la pseudoscience.

Le Climate Intel Group (Clintel) est l’un de ces groupes d’éminents universitaires. L’un des membres les plus éminents de ce groupe est le Dr John F. Clauser, lauréat du prix Nobel, qui a signé, en août 2023, la Déclaration mondiale sur le climat qui affirme qu’il n’y a pas d’urgence climatique. À ce jour, plus de 1600 scientifiques et experts ont signé cette déclaration, le prix Nobel Ivar Giaever étant le premier signataire.

La Déclaration de Clintel affirme que la science du climat est devenue politisée et qu’elle n’est pas scientifiquement fondée. Elle souligne que les modèles de changement climatique dépendent entièrement des éléments qui ont été mis à leur base, notamment des hypothèses, des suppositions, des corrélations, des paramétrages, des contraintes de stabilité, etc. Et elle note que « croire les résultats d’un modèle climatique revient à croire [aveuglément] ce que les concepteurs du modèle y ont mis. C’est précisément le problème du débat actuel sur le climat, dans lequel les modèles climatiques occupent une place centrale. La science du climat a dégénéré en une discussion basée sur des croyances, et non sur une science saine et autocritique ».

Il suffit de mentionner que les échecs répétés de ces modèles laissent beaucoup de place au doute dans le discours sur le changement climatique. Étant donné que les réglementations et les décrets n’arrêtent pas ou ne ralentissent même pas le changement climatique, nous devons nous interroger sur la sagesse de mettre en œuvre des mesures qui paralysent le développement de nos économies et de nos forces armées, alors même que l’économie et l’armée chinoises continuent de se développer sans être entravées par de tels réglementations et décrets paralysants.

Dans ce contexte, il est intéressant de noter que, depuis plus de 15 ans, les États-Unis sont les premiers au monde à réduire les émissions de carbone. L’ampleur de leur leadership est illustrée par l’édition 2024 de la Revue statistique de l’énergie mondiale (2024 Statistical Review of World Energy). Elle montre qu’au cours des 15 dernières années, l’Amérique a enregistré la plus forte baisse des émissions d’équivalents de dioxyde de carbone provenant de l’énergie, d’émissions de procédés industriels, du méthane et du brûlage à la torche. En effet, par rapport à 2013, les États-Unis ont réussi à réduire les émissions d’équivalents de CO2 de 8,5 % – et ce, malgré le fait qu’ils ont maintenu leur croissance économique grâce au forage agressif et à la combustion plus propre du gaz naturel, y compris du gaz issu de la fracturation, à la place de la combustion du charbon.

En revanche, au cours de la même période, les émissions d’équivalents de CO2 de la Chine ont augmenté de 20 %, ce qui fait de la Chine, et de loin, le plus grand émetteur des gaz à effet de serre au monde. La Chine occupe également la première place mondiale en matière de pollution par les plastiques, et seule l’Inde la devance en ce qui concerne les émissions de dioxyde de soufre (SO2) responsables des pluies acides. Il est à noter qu’en matière d’émissions de SO2, les États-Unis produisent environ un sixième de ce que produit la Chine.

Par conséquent, à ce jour, si l’on admet que les propos sur le changement climatique sont corrects, c’est la Chine qui, de loin, fait le plus de dégâts. Et c’est l’Amérique qui a fait le plus d’efforts pour lutter contre ce phénomène.

On voit que les États-Unis – la première puissance occidentale – sont en tête des pays occidentaux qui, à leur tour, devancent généralement les autres pays dans le domaine de réduction des gaz à effet de serre. En même temps, une grande partie du monde produit ces gaz et d’autres polluants sans relâche. Il n’est donc guère logique que l’Amérique et les autres pays occidentaux paralysent volontairement le développement de leur économie et de leurs forces armées, tandis que la Chine et d’autres adversaires et ennemis potentiels de l’Occident se contentent d’appuyer du bout des lèvres les propos sur le changement climatique.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.