L’Assemblée nationale a validé mardi le principe d’une actualisation en 2027 de la nouvelle loi de programmation militaire, qui prévoit 413 milliards d’euros sur sept ans pour financer les armées, mais les oppositions souhaitaient une revoyure plus tôt.
Cette actualisation prendra la forme d’un vote du Parlement, « avant la fin de l’année 2027 ». Elle permettra notamment « de vérifier l’adéquation entre les objectifs fixés », « les réalisations et les moyens alloués ». Elle tiendra compte des besoins « au regard du contexte stratégique » et des « avancées technologiques », est-il aussi prévu.
« Vous laissez les efforts aux suivants »
Des députés de droite comme de gauche ont défendu en vain des amendements pour avancer la date, ou prévoir des rendez-vous plus fréquents. Entre Covid, conflit en Ukraine et encore inflation, les deux dernières années montrent que « les choses bougent à une vitesse peut-être jamais vue, il faut en tenir compte », a ainsi plaidé Fabien Di Filippo (LR). À l’extrême droite, Laurent Jacobelli (RN) a souligné que 2027 était une année d’élection présidentielle : « Vous prenez la gloire de la loi de programmation militaire (LPM), vous laissez les efforts aux suivants » avec peut-être un ajustement à la baisse des moyens, a-t-il lancé au ministre des Armées Sébastien Lecornu.
« Une erreur collective d’avoir des revoyures trop fréquentes »
La nouvelle LPM (2024-2030) prévoit de consacrer 413 milliards d’euros sur sept ans au budget des armées, par marches : + 3,1 milliards en 2024, puis 3 milliards supplémentaires par an de 2025 à 2027, et 4,3 milliards de plus par an à partir de 2028, après la fin du quinquennat Macron. Le ministre a jugé que ce serait « une erreur collective d’avoir des revoyures trop fréquentes » car « il faut permettre de la visibilité » pour les industriels de l’armement notamment. Il a également rappelé que le Parlement votait chaque année le budget de l’État, qui traite de la question de l’inflation.
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