Un maire de la Loire, dont une plainte pour agression a provoqué l’arrestation de deux hommes, a été renvoyé mardi devant le tribunal correctionnel pour dénonciation calomnieuse et conduite en état d’ivresse.
Le 5 décembre, Pascal Poncet, âgé de 59 ans, élu depuis 2008 à Saint-Just-en-Chevalet, avait déposé plainte au sortir des urgences de l’hôpital de Roanne, affirmant avoir été blessé lors d’une altercation avec un groupe de trois à quatre jeunes dans sa commune.
« Lorsque l’élu a déposé plainte, j’ai saisi la brigade des recherches et deux hommes, qu’il avait décrits comme faisant partie de ses agresseurs, ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue », a relaté mardi soir le procureur de la République à Roanne, Abdelkrim Grini.
Un « état d’ébriété avancée »
Mais l’élu se serait en réalité montré « vindicatif et agressif » envers des personnes venues l’aider après qu’il fut tombé au sol, à plusieurs reprises, « du fait de son état d’ébriété avancée », selon une source proche de l’enquête.
Outre la « dénonciation mensongère d’un délit », le parquet de Roanne indique que le maire devra également répondre de « conduite en état d’ivresse manifeste » pour avoir regagné son domicile en voiture ce soir-là, bien que des témoins aient alors tenté de l’en dissuader.
L’élu avait ensuite été conduit à l’hôpital par les pompiers, appelés par son épouse.
Le maire conteste
Contacté mercredi par l’agence France Presse (AFP), l’avocat du maire, Me Alain Jakubowicz, affirme que son client « conteste la dénonciation calomnieuse ».
« Il a été agressé et blessé par des gens qui lui en veulent sur des histoires de permis de construire. C’est vrai qu’il sortait d’une soirée arrosée mais s’enfuir en voiture était la seule solution, pour lui, d’échapper à ses agresseurs », a ajouté l’avocat.
L’élu sera jugé en mai par le tribunal de Roanne.
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