Plusieurs milliers de personnes manifestaient samedi dans le centre de Londres pour demander au gouvernement conservateur de la Première ministre Theresa May de « renoncer au Brexit ».
Après avoir défilé dans les rues du centre de la capitale britannique, le cortège s’est arrêté devant le Parlement, où plusieurs intervenants devaient prendre la parole pour plaider la cause de l’UE, et notamment le chanteur irlandais Bob Geldof, qui avait appelé à voter contre le Brexit lors du référendum du 23 juin 2016.
« À l’aide! Nous sommes pris au piège sur une petite île contrôlée par des cinglés », pouvait-on lire sur une pancarte au milieu d’un océan de drapeaux de l’Union européenne.
« Il n’y a aucune bonne raison de quitter l’UE. Que des mauvaises », a déclaré à l’AFP une manifestante, Beverley Townsend, 55 ans, drapée dans un drapeau européen et qui, après avoir longtemps soutenu le parti conservateur, roule maintenant pour les Libéraux-démocrates, centristes et pro-UE.
Cette « Marche pour l’Europe » se tenait à deux jours du premier vote au Parlement sur le projet de loi du gouvernement visant à déterminer quelles lois européennes seront conservées dans le droit national après le sortie de l’UE, une étape majeure dans la mise en oeuvre du Brexit.
Cette « Loi de (retrait de) l’Union européenne » prévoit en effet d’abroger le « European Communities Act » de 1972, qui avait marqué l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne et acté la primauté du droit communautaire sur le droit britannique.
Mais pour John Wale, un autre manifestant, professeur d’université, la sortie de l’UE n’aura que des conséquences « négatives ».
« Pourquoi jeter par la fenêtre quelque chose qui nous apporte tant ? », a-t-il dit à propos de l’UE, estimant que le Brexit était l’oeuvre « d’une poignée de fanatiques ».
D’autres évoquaient eux la possibilité de quitter le pays, où ils ont pourtant parfois construit leur vie, à l’instar de Louisa Paches, une Espagnole de 39 ans installée au Royaume-Uni depuis 13 ans.
« Je ne me suis plus la bienvenue ici désormais », a-t-elle confié, coiffée d’un béret aux couleurs du drapeau de l’UE, et accompagnée par son compagnon français et leurs deux enfants.
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