Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi à l’unanimité une résolution visant à renforcer la lutte contre le financement du terrorisme, présentée par son auteure, la France, comme le premier texte de l’ONU dédié exclusivement à ce sujet.
La question a déjà été abordée dans des textes onusiens mais de manière disparate. L’objectif de cette résolution était d’en réunir les paramètres dans un texte unique et d’intensifier la coopération internationale, souligne-t-on de sources diplomatiques françaises.
Placée sous chapitre 7 de la Charte des Nations unies, ce qui lui donne une « force juridique contraignante », la résolution enjoint aux Etats membres d’avoir des « lois nationales et des règlements prévoyant des infractions pénales et des sanctions » adéquates pour quiconque utiliserait ou aurait l’intention, « de manière directe ou indirecte », d’utiliser des fonds pour des attentats.
Le texte demande aussi aux Etats membres d’« identifier les secteurs économiques les plus vulnérables au financement du terrorisme » et d’être dotés d’unités de renseignement spécialisées dans la traque des circuits financiers profitant à des organisations terroristes. Il les pousse enfin à agir contre l’anonymat des transactions et à développer des moyens de contrôle sur les paiements par téléphone, l’usage d’argent liquide ou les crypto-monnaies.
Pour rassurer les organisations humanitaires, craignant de voir leur action entravée sur le terrain au motif qu’elles aideraient indirectement des organisations terroristes, la résolution souligne que l’arsenal répressif développé par les pays doit se faire en respectant le droit humanitaire.
D.C avec AFP
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