Lourdes peines de prison pour deux terroristes qui projetaient une « tuerie de masse » à Paris

Par Epoch Times avec AFP
16 avril 2022 07:19 Mis à jour: 16 avril 2022 10:36

Vendredi 15 avril, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné en appel deux hommes, soupçonnés d’avoir voulu commettre « une tuerie de masse » à Paris, à des peines de 24 et 30 ans de réclusion criminelle, confirmant ainsi le jugement de première instance.

Reconnus coupables de participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’actes terroristes, Yassine Bousseria, 42 ans, s’est vu infliger une peine de 24 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers tandis que le Marocain Hicham El-Hanafi, 31 ans, a été condamné à 30 ans de prison, le maximum prévu par la loi, assortis d’une peine de sûreté des deux tiers.

Un « génie du terrorisme »

« Les faits établis à l’encontre de Hicham El-Hanafi sont les plus graves qui puissent être commis dans le cadre d’une association de malfaiteurs terroriste puisqu’ils tendaient directement à la commission d’un attentat à l’arme de guerre sur le territoire français », a affirmé la cour d’assises spéciale statuant en appel. Concernant Yassine Bousseria, la cour a relevé « ses difficultés réelles d’introspection et l’accentuation en détention de sa pratique religieuse », la Taqiya.

L’avocat général avait requis jeudi 30 ans de réclusion à l’encontre de Hicham El-Hanafi, qualifié de « génie du terrorisme » et 25 ans de réclusion contre le Strasbourgeois Yassine Bousseria.

Opération « Ulysse »

Yassine Bousseria avait été interpellé à Strasbourg en novembre 2016. Hicham El-Hanafi avait été arrêté le lendemain à Marseille. Leurs arrestations entraient dans le cadre d’une audacieuse opération de cyber-infiltration de la DGSI, baptisée « Ulysse ».

Alertée en mars 2016 par un informateur proche du groupe terroriste État islamique (EI), la DGSI apprend que l’organisation cherche à se procurer des kalachnikovs, pour commettre un attentat sur le sol français.

« Ulysse » – en fait deux« cyber-infiltrateurs » de la DGSI – parvient à tromper la méfiance des « émirs » de l’EI et entre en contact avec des donneurs d’ordres en zone irako-syrienne.

« Ulysse » fait croire à l’EI qu’il est en mesure de lui fournir des armes automatiques. Quatre AK-47, préalablement démilitarisés, sont cachés en forêt de Montmorency dans le Val d’Oise et les coordonnées GPS de la cache transmises aux donneurs d’ordres en Syrie.

En transmettant ces coordonnées à des « opérationnels » en France, l’EI les jetait en fait dans le piège dressé par la DGSI. Même s’ils n’ont jamais trouvé les armes cachées par la DGSI, MM. Bousseria et El-Hanafi, qui ne se connaissaient pas et n’agissaient pas de concert, ont été retrouvés en possession des coordonnées GPS de la cache.

Un troisième homme jugé à leurs côtés en première instance, Hicham Makran, ami de Yassine Bousseria, avait été condamné à 22 ans de réclusion mais n’avait pas fait appel.

 

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