Que ce soit pour le travail ou pour rester en contact avec leurs amis et leur famille, de nombreuses personnes passent des heures sur leur téléphone portable chaque jour. Cependant, il est rare que l’on se demande si cette habitude peut nuire à la santé. Une étude a montré que l’utilisation d’un téléphone portable pendant 30 minutes ou plus par semaine augmente le risque d’hypertension.
Une étude publiée dans The Canadian Journal of Cardiology révèle que l’hypertension est l’un des principaux facteurs de risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral et l’une des principales causes de décès prématuré dans le monde. Selon les estimations établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 1,28 milliard d’adultes âgés de 30 à 79 ans souffrent d’hypertension dans le monde.
Un rapport de l’American Heart Association (AHA) publié en 2023 montre que 46,7% des Américains âgés de plus de 20 ans (plus de 122 millions) souffrent d’hypertension. L’étude du Canadian Journal of Cardiology prévoit que d’ici 2025, le nombre de personnes souffrant d’hypertension dans le monde dépassera 1,56 milliard.
Le risque d’hypertension est associé à la durée des appels sur téléphone portable
Selon une étude publiée le 4 mai sur le site web de la Société européenne de cardiologie (ESC), par rapport aux personnes qui parlent sur leur téléphone portable moins de 30 minutes par semaine, celles qui communiquent pendant une demi-heure ou plus ont un risque de développer une hypertension de 12% plus élevé.
Pour étudier plus avant la relation entre le fait de passer et de recevoir des appels téléphoniques mobiles et l’apparition d’une hypertension, les chercheurs ont utilisé les données de 212.046 participants de la UK Biobank qui n’avaient pas d’antécédents d’hypertension et dont l’âge moyen était de 53,7 ans (37 à 73 ans). Parmi ces participants, 87,6% étaient des utilisateurs de téléphones portables, c’est-à-dire qu’ils passaient ou recevaient au moins un appel par semaine.
L’enquête menée à l’aide d’un questionnaire portait sur les années d’utilisation, le nombre d’heures hebdomadaires et l’utilisation de dispositifs mains libres ou de téléphones dotés d’un haut-parleur.
Afin d’éliminer les interférences causées par d’autres facteurs sur la relation entre l’utilisation du téléphone portable et l’hypertension, les chercheurs ont ajusté les indices en fonction de l’âge, du sexe, de l’indice de masse corporelle (IMC), de la race, des facteurs socio-économiques, des antécédents familiaux d’hypertension, du niveau d’éducation, du tabagisme, de la pression artérielle, des lipides sanguins, de l’inflammation, de la glycémie, de la fonction rénale et de la prise de médicaments pour abaisser le taux de cholestérol ou de glycémie.
Dans cette étude, les chercheurs ont suivi les participants pendant 12 ans (durée médiane) et ont constaté que 13.984 participants (6,6%) avaient reçu un diagnostic d’hypertension. Les utilisateurs de téléphones portables présentaient un risque d’hypertension supérieur de 7% à celui des non-utilisateurs.
L’étude a également révélé que, par rapport aux participants qui parlaient au téléphone moins de cinq minutes par semaine, ceux qui parlaient entre 30 et 59 minutes par semaine, entre une et trois heures, entre quatre et six heures et plus de six heures par semaine augmentaient leur risque de développer une hypertension de 8%, 13%, 16% et 25%, respectivement. Parmi les utilisateurs de téléphones portables, le nombre d’années d’utilisation et l’utilisation d’un dispositif mains libres ou d’un haut-parleur n’étaient pas significativement associés au développement de l’hypertension.
L’analyse a montré que les personnes présentant un risque génétique élevé et qui parlaient au téléphone au moins 30 minutes par semaine avaient une probabilité plus élevée de souffrir d’hypertension : Leur probabilité de développer une hypertension était 33% plus élevée que celle des participants à faible risque génétique qui parlaient au téléphone moins de 30 minutes par semaine.
« Nos résultats suggèrent que le fait de parler sur un téléphone portable peut ne pas affecter le risque de développer une hypertension artérielle tant que la durée hebdomadaire des appels est maintenue en dessous d’une demi-heure. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour reproduire ces résultats, mais en attendant, il semble prudent de réduire au minimum les appels téléphoniques pour préserver la santé cardiaque », a déclaré l’auteur de l’étude, le professeur Xianhui Qin, de l’Université médicale du Sud, à Guangzhou, en Chine.
Risques potentiels pour la santé liés à l’utilisation des téléphones portables
Selon les estimations de l’Union internationale des télécommunications (UIT), 5,3 milliards des 8 milliards d’habitants de la planète sont en ligne, ce qui représente 66% de la population totale. Dans le même temps, les trois quarts des personnes âgées de 10 ans et plus possèdent un téléphone portable. Les recherches montrent que le rayonnement des appareils de transmission sans fil peut affecter la santé humaine.
Une étude de 2014 publiée dans l’International Journal of Health Sciences a montré les risques potentiels pour la santé liés à l’utilisation des téléphones portables. Outre le nombre d’appels téléphoniques quotidiens, la durée des appels et le temps d’utilisation global sont des facteurs importants qui augmentent les risques pour la santé.
Les téléphones portables émettent de l’énergie radiofréquence, qui est un rayonnement électromagnétique non ionisant. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le rayonnement des téléphones portables comme cancérogène possible. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis recommande de limiter l’utilisation des téléphones portables afin de réduire les risques pour la santé, en particulier celle des enfants.
Une étude de 1998 publiée dans The Lancet a montré que l’exposition aux radiations des téléphones portables augmente le risque d’hypertension cardiovasculaire. Les données ont montré que l’exposition aux radiations des téléphones mobiles augmentait l’activité nerveuse sympathique et la pression artérielle au repos de 5 à 10 millimètres de mercure (mmHg), probablement en raison d’une constriction importante des vaisseaux sanguins.
L’hypertension artérielle affecte les fonctions cérébrales
Selon le rapport mondial sur la maladie d’Alzheimer de 2014 (pdf), plusieurs études portant sur une large population âgée de 15 à 40 ans ont montré que les personnes souffrant d’hypertension artérielle à l’âge moyen (généralement entre 40 et 64 ans) sont plus susceptibles de développer une démence vasculaire à un âge plus avancé.
La démence vasculaire est le deuxième type de démence le plus fréquent après la maladie d’Alzheimer. Elle est causée par une diminution du flux sanguin vers le cerveau, ce qui prive les cellules cérébrales de l’oxygène et des nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner correctement.
L’hypertension artérielle exerce une forte pression sur les artères, qui deviennent plus épaisses, plus dures et plus étroites, ce que l’on appelle l’artériosclérose. Ce rétrécissement des artères peut se produire dans le cerveau, entraînant un manque de nutriments et d’oxygène nécessaires, endommageant les cellules cérébrales et empêchant le fonctionnement normal du cerveau.
L’hypertension artérielle est également une cause majeure d’accident vasculaire cérébral. La cause la plus fréquente de l’AVC est l’obstruction artérielle dans le cerveau (AVC ischémique). Une autre cause importante d’AVC est la rupture artérielle dans le cerveau, qui entraîne un AVC hémorragique ou une hémorragie cérébrale.
La Société Alzheimer recommande de prendre les mesures suivantes pour abaisser la tension artérielle :
1. Arrêtez de fumer, perdez du poids, faites de l’exercice régulièrement, adoptez un régime pauvre en sel et réduisez votre consommation de caféine et d’alcool.
2. Utiliser les médicaments prescrits (dont la sécurité et l’efficacité ont été prouvées) pour contrôler l’hypertension artérielle.
Les personnes souffrant d’hypertension artérielle doivent consulter un médecin pour obtenir une aide et des conseils efficaces avant d’essayer de modifier leur mode de vie ou d’appliquer un nouveau médicament.
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