Le nombre de nouveaux cas de maladie de Lyme a connu une « augmentation significative » en 2018, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, qui attribue cette évolution à l’expansion des tiques et à la plus grande sensibilisation des médecins.
Le nombre de nouveaux cas « diagnostiqués en médecine générale en France » a atteint 104 cas pour 100 000 habitants l’an dernier (soit plus de 67 000 cas), contre 69 pour 100 000 en 2017 (environ 45 000 cas).
« Des conditions climatiques favorables au développement des tiques et la sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic de cette maladie pourraient expliquer cette augmentation », a indiqué la Direction générale de la santé (DGS), à l’issue d’une réunion sur ce dossier au ministère.
Selon les chiffres de Santé publique France et du réseau de surveillance Sentinelles, l’incidence de cette maladie transmise par les tiques était stable autour de 26 000 nouveaux cas par an entre 2009 et 2014, avant d’augmenter à 33 200 en 2015 et 54 600 en 2016, puis de retomber à 44 700 cas diagnostiqués en 2017.
L’effet combiné du déclin de la faune sauvage et du réchauffement climatique entraine une recrudescence des tiques et de leurs agents pathogènes (Maladie de Lime, Fièvre Q, Encéphalites)@vetitude https://t.co/oAVHzI9sec
— Jonathan Costa (@JonathanCsta) 17 janvier 2018
Les associations de patients jugent ces chiffres sous-estimés car de nombreux cas ne sont selon elles pas diagnostiqués.
« Ces résultats incitent au renforcement des actions de prévention », souligne le ministère, qui « rappelle l’importance des précautions à prendre avant les activités dans la nature » (vêtements longs, produits répulsifs, etc.).
La maladie de Lyme est transmise par la morsure de tiques infectées par la bactérie Borrelia. Si sa manifestation peut se limiter à une rougeur caractéristique autour de la morsure, elle provoque dans certains cas des troubles invalidants et douloureux, notamment neurologiques, articulaires et musculaires.
Les tiques sont des acariens de grande taille (3 à 6 mm en moyenne et jusqu’à 30 mm pour certaines espèces tropicales), ce qui en fait les plus grands représentants de l’ordre des acariens. La forme, taille et couleur des tiques varient beaucoup selon l’espèce. Leur corps est toujours ovalaire et leur tête est prolongée d’un rostre.
Le Kunzea ne vous dit peut être rien pourtant c’est un super répulsif naturel !
Les « TIQUES » qui peuvent nous transmettre la maladie de Lime n’en sont pas très friands…https://t.co/Y3btA45uad— Puressence (@puressencefr) 26 mai 2019
La DGS a par ailleurs annoncé les cinq établissements retenus pour devenir des « centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques », parmi dix candidats.
Ces cinq centres sont le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de Saint-Etienne, le CHU de Marseille, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy et le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) associé au CHU de Créteil.
Ces établissements, destinés à la prise en charge des patients les plus complexes, « s’engageront à respecter les recommandations nationales » sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie, a souligné la DGS.
L’actuel Centre national de référence des Borrelia, hébergé par le CHU de Strasbourg, a été pointé du doigt par plusieurs associations pour son refus de prendre en compte les recommandations publiées par la Haute autorité de santé en 2018.
D. S avec AFP
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