Un jeune chien gravement blessé et amaigri a été signalé à la police municipale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) quelques jours avant Noël. Touchés par le sort de cet animal très doux, les policiers ont refusé qu’il soit euthanasié et ont décidé de l’adopter collectivement.
Tous les soins et l’attention que reçoit Tyrex de la part de ses nouveaux maîtres devraient lui faire rapidement oublier ses malheurs, et ce, peu importe que sa patte blessée soit amputée ou qu’elle arrive à guérir. L’histoire de ce labrador âgé d’environ deux ans aurait pu se terminer assez rapidement si les agents de police de Saint-Germain-en-Laye n’avaient pas décidé de passer à l’action.
Tout a commencé le 20 décembre dernier, suite à un simple coup de fil qui signalait à la police municipale un chien en détresse gisant au pied d’un arbre, rapporte Le Parisien. Le chien était très amaigri et incapable de bouger à cause de ses blessures. Sa patte était cassée avec une fracture ouverte et commençait à gangréner. Il présentait aussi des traces de brûlures, selon 78actu.
Malgré ses souffrances qui semblaient terribles, le chien n’était pas agressif. « Au contraire, il était très docile, très doux », raconte Marc Hermandesse, le directeur de la police municipale.
Conte de Noël à Saint-Germain-en-Laye #Yvelines : la police municipale sauve la vie du chien Tyrexhttps://t.co/CWcGJMJk5P
— 78actu (@78actu) December 26, 2023
Une adoption plutôt qu’une euthanasie
Les policiers ont tout de suite emmené l’animal chez le vétérinaire. Aucune identification n’était possible. Il avait vraisemblablement été percuté par une voiture et traîné sur le bitume. Son état d’amaigrissement était tel qu’il devait être maltraité. Ce vétérinaire ne voyait pas d’autre solution que l’euthanasie, ce qui était inconcevable pour les policiers au grand cœur. Ils ont donc pris l’avis de deux autres vétérinaires.
« Là, on nous a fait comprendre qu’il fallait probablement l’amputer, qu’il ne serait donc pas adopté, ce qui revenait à le faire euthanasier », explique Marc Hermandesse. Devant cette issue possible, la cinquantaine de policiers de Saint-Germain-en-Laye ont pris une décision à l’unanimité : adopter le chien et tout faire pour le sauver. Ils en ont profité pour lui trouver un nom : Tyrex.
Voir cette publication sur Instagram
« Un engouement total »
Cette décision ayant un coût important — environ 3500 euros pour l’opération — ils organisent une chaîne de solidarité. Une cagnotte en ligne est mise en place par William Petrovic, le maire-adjoint en charge de la sécurité publique et de la mémoire et Laurinne Le Goff, la directrice adjointe de la police municipale. Très rapidement, la somme nécessaire à l’opération est atteinte et même dépassée, puisqu’au moment d’écrire ces lignes, 4666 euros avaient déjà été récoltés.
« C’est incroyable, la mobilisation a été très rapide et il y a eu un engouement total », s’exclame William Petrovic.
Avant même la création de la cagnotte, les policiers lui ont acheté un énorme coussin pour que Tyrex puisse passer une belle convalescence. Ils se relaient en le portant dans leurs bras pendant leurs pauses afin qu’il puisse sortir faire ses besoins sans monter ni descendre les escaliers pour favoriser une cicatrisation maximale. L’animal a aussi eu droit à un beau collier bleu blanc rouge.
Voir cette publication sur Instagram
Les policiers lui ont créé un compte Instagram qui a déjà plus de 300 followers et où l’on peut recevoir des nouvelles de sa santé.
La police municipale de Saint-Germain-en-Laye dispose d’une brigade canine. Toutefois, il est hors de question que Tyrex, peu importe que sa patte soit sauvée ou pas, en fasse partie et reçoive d’autres missions que de recevoir des caresses et d’être la mascotte du poste de police. Tout cela ne l’empêchera pas pour autant de devenir ami avec les deux chiens de la brigade canine. L’un d’eux a d’ailleurs passé la nuit à ses côtés pour lui tenir compagnie.
Une opération pourrait être envisagée en janvier. « Aujourd’hui, les nouvelles sont plutôt bonnes et tout le monde est assez optimiste. Tyrex est en forme », se réjouit William Petrovic. « Nous avons une cinquantaine d’agents au sein du service qui s’en occuperont à tour de rôle. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.