Passionnée de chevaux depuis l’enfance, une équithérapeute de la Manche cherchait une solution pour pouvoir garder trois de ses poneys auprès d’elle et leur offrir une retraite bien méritée avec des soins adaptés à leur âge. Elle a fini par lancer une cagnotte participative, et la générosité des internautes a fait le reste.
« Je ne voulais pas mettre mes chevaux dehors. Non, jamais, je m’en serai séparée », assure Ségolène Houyve, dans une interview pour France 3.
Gênée de lancer une cagnotte, cette équithérapeute du Mesnil près de Port‑Bail (Manche) s’est finalement résignée à le faire parce qu’elle ne voyait pas d’autre solution pour garder trois de ses partenaires de travail à ses côtés pour une retraite dorée. « C’est beaucoup d’argent et de travail de les garder à la maison et je ne savais plus comment faire pour m’en sortir », explique‑t‑elle.
Dakota a 31 ans et Fleurinne, 29. Brunette, de son côté, n’a que 22 ans mais elle est atteinte d’une maladie métabolique, indique La Presse de la Manche. D’autres poneys de Ségolène Houyve ont dépassé la vingtaine mais sont encore capables de travailler en prenant en considération certains facteurs. Par exemple, l’amoureuse des équidés ne fait travailler Pouic, 28 ans, qu’avec des enfants légers, tout comme Plume, qui, à 22 ans, choisi lui‑même ses patients.
Une retraite dorée qui coûte 50 € par mois par cheval
Afin d’offrir une belle retraite à Dakota, Fleurinne et Brunette, l’équithérapeute n’avait pas besoin d’une somme mirobolante. « J’ai calculé que chaque cheval me coûte 50 € par mois. J’ai donc besoin de 1800 € par an pour leur offrir une retraite avec des soins et penser à renouveler le cheptel », a‑t‑elle confié à France Bleu.
Dès le lancement de la cagnotte en ligne, « un élan formidable avec beaucoup de petits mots gentils » s’est emparé de la toile. En quelques jours seulement, l’objectif de 1800 € de la collecte a été dépassé. « Certains ont donné deux cents euros anonymement », se réjouit la propriétaire de Manche équithérapie. « J’essaie de remercier tout le monde. »
Ségolène Houyve va donc pouvoir continuer en toute sérénité ses activités auprès des personnes âgées, des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, des enfants ou des personnes en situation de handicap… sous les yeux de ses nouveaux retraités.
« Ce sont mes chevaux et ils resteront avec moi jusqu’à la fin », assure la Normande.
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