Plusieurs syndicats de police ont manifesté en descendant en voitures l’avenue des Champs-Élysées vers la place Beauvau pour exprimer leur colère après les annonces de Christophe Castaner.
À l’appel du syndicat Alliance rejoint par UNSA-Police, Synergie et le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) ont manifesté ce vendredi matin à Paris en descendant l’avenue des Champs-Élysées dans une vingtaine de voitures dans un concert de klaxons en direction de la place Beauvau derrière une banderole affichant « pas de police, pas de paix ».
Une minute de silence a été respectée à l’approche du ministère de l’Intérieur et ont ensuite chanté la Marseillaise.
(Photo : THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images)
« Il n’y a pas que le ministre de l’Intérieur (…) On est venu dire au président Macron qu’il doit soutenir, respecter, considérer sa police (…) La police n’est pas raciste, la police est républicaine (…), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (…) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l’individu », a déclaré à la presse Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance.
Christophe Castaner tente de calmer la colère des policiers
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a reçu jeudi une partie des syndicats et doit encore en recevoir ce vendredi pour tenter de calmer leur colère après ses déclarations lundi sur les violences policières. Le ministre a prôné la « tolérance zéro » contre le racisme dans la police et annoncé l’interdiction de plusieurs techniques d’interpellation.
Les syndicats dénoncent une « stigmatisation » et reprochent notamment au ministre d’avoir annoncé l’interdiction de la « clé d’étranglement » sans mettre en place une méthode alternative. Jeudi en fin de journée des rassemblements de policiers en colère ont eu lieu dans plusieurs villes de France, lors desquels les participants ont à chaque fois symboliquement jeté à terre leurs menottes.
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