La députée du Rassemblement national Marine Le Pen a estimé lundi sur France Bleu Nord que le renseignement français avait « trop de monde à suivre », accusant le gouvernement de ne pas prendre « la mesure de la multiplication des attentats terroristes », après l’attaque mortelle au couteau près de la tour Eiffel, samedi soir.
La France est « un des pays à être le plus frappé » par les attentats terroristes et le gouvernement « ne prend pas la mesure de la multiplication des attentats terroristes », déplore la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
L’auteur présumé de cette attaque était fiché pour radicalisation islamiste. Le pays est confronté depuis des années à « une montée en puissance d’une idéologie totalitaire, qui est une idéologie islamiste », a-t-elle déclaré, s’inquiétant qu’il n’y ait « pas de mesures spécifiques pour traiter ceux qui partagent cette idéologie ».
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, s’étonnait ce matin sur RTL du passage à l’acte de cet individu, après avoir suivi correctement le parcours pénal et de soins demandés. « Les parcours administratif et pénal pour cet individu ont été conformes à ce qui était possible avec l’état du droit, c’est-à-dire les quatre ans de prison, l’obligation de suivi psychiatrique pendant trois ans, la surveillance au long cours », a déclaré M. Véran sur RTL. « Ces obligations ont été remplies et pour autant, il a pu tuer », s’interroge-t-il.
Des détenus « toujours radicalisés » à leur sortie de prison
« Le danger s’aggrave au lieu de s’amenuiser », a-t-elle ajouté, soulignant qu’il y a « des dizaines de personnes qui sortent chaque année (de prison, NDLR) et qui ont été condamnées pour des faits de terrorisme lourds et qui sont toujours radicalisés ».
« Je ne mets pas en cause les services de renseignement qui font un très bon travail mais… ils ont trop de monde à suivre », déplore-t-elle.
« Si on commençait par expulser l’intégralité de ceux qui sont étrangers dans notre pays et qui sont radicalisés, si déjà on envisageait de déchoir de leur nationalité et d’expulser ceux qui ont commis des actes terroristes ou ceux qui sont radicalisés, il y aurait beaucoup moins de gens à suivre », a poursuivi Mme Le Pen.
Elle a également souhaité que la loi soit renforcée, évoquant « la rétention de sûreté qui permet d’avoir un contrôle beaucoup plus ferme, voire laisser en prison ceux qui sont particulièrement dangereux (…) après leur condamnation notamment pour des faits de terrorisme ».
Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-Iranien de 26 ans, interpellé après l’attaque qui a causé la mort d’un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, samedi vers 21h30 à proximité du pont de Bir-Hakeim, est toujours en garde à vue lundi.
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