La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, poursuit lundi sa visite à Mayotte, où elle va échanger avec des élus et des sinistrés du cyclone Chido dans des zones reculées de l’archipel, considérant que le gouvernement « ne va pas assez loin » sur la question migratoire.
La journée s’annonce plus dense que la veille. À sa sortie de l’avion dimanche après-midi, Marine Le Pen avait rencontré des militaires et des pompiers sur une base utilisée par la sécurité civile près de l’aéroport de Dzaoudzi.
Grâce à la mobilisation de nos forces armées, et notamment de l’Armée de l’Air, un pont aérien est assuré entre d’une part l’hexagone, La Réunion, et d’autre part, l’île de Mayotte.
Les vols commerciaux ont pu reprendre et l’aide humanitaire continue d’arriver. pic.twitter.com/fl6TXHe8sm
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 5, 2025
Ce matin, elle s’est rendue à l’hôpital général de Mayotte – désormais opérationnel à 76%, selon le ministère de l’Intérieur – avec un passage à la maternité, la plus grande de France.
Bravo à l’ensemble du personnel hospitalier de Mayotte, à nos soignants, médecins, infirmiers, qui travaillent dans des conditions déplorables et indignes.
Cette situation inadmissible ne date pas d’il y a trois semaines, elle perdure depuis de trop nombreuses années ! pic.twitter.com/ClMwb6MFAV
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 6, 2025
Pour pallier les difficultés de l’hôpital général, le gouvernement a déployé un hôpital de campagne, qui a accueilli 2351 patients depuis le 24 décembre et procédé plusieurs dizaines d’interventions chirurgicales.
Mme Le Pen ambitionne ensuite d’effectuer un tour de l’île pour y rencontrer élus et habitants dans le nord (Dzoumonié, Hamjago), l’ouest (Sohoa, Sada) et le sud-ouest (Boueni), des lieux qui restent encore difficiles d’accès.
En forme de coup de pression sur le gouvernement, Marine Le Pen avait jugé dimanche en arrivant que, « sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile », en référence à la pression migratoire notamment des Comores voisines sur le département, le plus pauvre de France. Et promis d’« amender » en ce sens le projet de loi d’urgence qui doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.
Nous avons été les premiers à alerter sur le problème de l’immigration clandestine à Mayotte et ce, bien avant les ministres.
Tant que la question migratoire ne sera pas réglée, les promesses et les subventions resteront vaines ! pic.twitter.com/997RcXLh1j
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 5, 2025
Trois ministres, Manuel Valls (Outre-mer), Bruno Retailleau (Intérieur) et Sébastien Lecornu (Armées) ont publié le même jour une tribune commune dans le Figaro, où ils promettent des « mesures de fermeté » contre l’immigration irrégulière dans le second projet de loi « programme », prévu dans quelques mois.
Face à l’immigration irrégulière (la population de Mayotte est estimée par l’Insee à 320.000 habitants, dont la moitié ne possède pas la nationalité française, mais il pourrait y avoir « 100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale », selon une source proche des autorités), François Bayrou avait plaidé pour un recensement de la population et posé la « question » de revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint dans l’archipel.
Mais pour sa prédécesseure Élisabeth Borne, désormais ministre de l’Éducation nationale, abroger le droit du sol à Mayotte n’est « pas la bonne voie » car « il y a d’autres mesures » possibles.
La leader du parti nationaliste est en terrain conquis à Mayotte, où son parti a été plébiscité aux dernières élections présidentielles et législatives. Le parti à la flamme y a même obtenu en juillet un de ses deux premiers sièges de députés en outre-mer.
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