La fille du Pr Didier Raoult, Magali Carcopino-Tusoli, médecin de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, a réclamé le vendredi 6 janvier la condamnation pour injures et diffamation publiques du Pr Chabrière, proche collaborateur de son père quand celui-ci dirigeait l’IHU Méditerranée-Infection de Marseille.
Présente à l’audience au tribunal correctionnel, avec son époux Xavier Carcopino-Tusoli, chef de service à l’hôpital Nord à Marseille, la fille du controversé Pr Raoult accuse Eric Chabrière d’être derrière le compte twitter « Le Professionnel » (@LeProfessionne9) qui, à l’automne 2021, avait diffusé une série de propos injurieux et d’allégations mensongères et insultantes visant son couple et leurs fonctions de médecin.
« Elle a été attaquée dans son intimité de femme, d’épouse et de mère de façon abjecte. Son époux a été traîné dans la boue avec la volonté de les faire divorcer », a insisté son avocat Me Philippe Carlini, qui réclame pour chacun 10.000 euros de dommages et intérêts. Face au Covid, Mme Carcopino-Tusoli avait plaidé pour la vaccination alors que son père défendait un traitement à l’hydroxychloroquine.
« Contrer les attaques contre l’IHU »
« Ce compte ‘Le Professionnel’, ce n’est pas le mien. J’assume le mien avec ses 66.000 abonnés », a répondu le Pr Chabrière, très actif sur les réseaux sociaux durant la crise du Covid 19 « pour contrer les attaques contre l’IHU » et contre le Pr Raoult, son mentor.
« L’IHU était attaqué, harcelé, diffamé. On ne pouvait répondre que sur le plan scientifique », s’est-il justifié. Avec cette frénésie de tweets, ce collaborateur de Didier Raoult avait acquis le surnom de « shérif de l’IHU ».
Pour démontrer qu’Eric Chabrière était bien l’administrateur du compte « Le Professionnel », Me Carlini a souligné qu’à trois reprises il avait lui-même assumé ce statut. En réponse à la question d’un twitto lui demandant « Vous êtes donc bien @EChabriere ? », « Le professionnel » répondait ainsi: « oui oui ».
De même, les heures auxquelles étaient diffusés les tweets étaient superposables pour les deux comptes, les messages partageaient les mêmes fautes d’orthographe et de grammaire et les deux comptes étaient rattachés au même numéro IP, a affirmé Me Carlini. « Des tas de personnes se font passer pour Didier Raoult ou pour moi », a opposé Eric Chabrière.
« Une relaxe sans fioriture »
Pour son défenseur, Me Ludovic Heringuez, qui a réclamé « une relaxe sans fioriture », la fille du Pr Raoult « n’apporte pas la preuve irréfutable et objective que le compte Le Professionnel est celui d’Eric Chabrière ».
L’avocat a qualifié cette procédure de « coup bas abject » contre son client, « victime d’un triple raid, numérique, médiatique et judiciaire », déplorant que les parties civiles aient opté pour la voie de la citation directe et n’aient pas saisi un juge d’instruction qui aurait eu « un moyen plus coercitif pour savoir qui se cache derrière Le Professionnel ».
Le jugement sera rendu le 10 mars.
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