“Une insulte”, “un crachat au visage des médecins”. Tels sont les mots rapportés de certains médecins et syndicats de médecins généralistes à la suite du règlement proposé entre l’assurance-maladie et ceux-ci qui prévoit de passer le tarif de la consultation de 25 à 26,5 euros pour les médecins généralistes conventionnés secteur 1, soient 90% des plus de 100.000 généralistes que comptent la France, et que le ministre de la santé va valider sous peu.
Il faut dire que selon une étude de 2022 du cabinet d’avocats américain Weiss and Paarz, la France est dernière dans l’UE en rémunération de base des médecins généralistes, et les paye même moins bien que … le Gabon, la Namibie ou encore le Zimbabwe ! On peut comprendre la colère de nos généralistes et surtout s’inquiéter pour le futur en termes de vocations, alors que déjà des millions de Français n’ont pas de médecin traitant par manque de ceux-ci.
Et pourtant, cela ne fait pas tant de bruit que ça : peut-être parce que ce tarif à la consultation a augmenté plus que l’inflation ces dernières années : voici un tableau réalisé à partir des données de l’Insee et de la CARMF avec pour base 100 mars 1990.
Peut-être est-ce parce qu’ils gagnent trois fois le salaire moyen des Français, notamment du fait d’un temps de travail très élevé, ou peut-être parce qu’ils ne brûlent pas de voitures et que seule la violence susciterait un électro-choc.
En tout cas, on peut objectivement qualifier ce tarif et cette hausse, au vu de leur qualification, de misérables. Alors que faire ? La sécurité sociale accuse déjà un lourd déficit et ne peut pas débourser plus pour rembourser la partie du coût des consultations qu’elle prend à sa charge (70%). La seule solution viable reste de libéraliser la médecine générale (et pas qu’elle d’ailleurs) en l’ouvrant à la concurrence ce qui aurait beaucoup d’autres avantages que celui de réduire le déficit de la Sécu.
Article écrit par Maxime de Langle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.