Le rappeur Médine est convoqué devant la procureure d’Albi en novembre, après avoir diffusé en avril une vidéo où il lançait des fléchettes sur des photos de deux élus tarnais, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
« Il est convoqué le 6 novembre en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de provocation à la commission d’un crime ou d’un délit », a indiqué à l’AFP la procureure Stéphanie Bazart. Cette convocation intervient après « la diffusion d’une vidéo le 1er avril dans laquelle il lançait des fléchettes sur des photographies » du maire LR de Lavaur (Tarn) Bernard Carayon et du député du Rassemblement national (RN) Frédéric Cabrolier, a-t-elle précisé.
Les élus espèrent une condamnation « exemplaire »
« J’attends une condamnation exemplaire pour ce rappeur, invité par les écologistes d’EELV, puis par la France Insoumise (…) en dépit de ses propos antisémites récents », a réagi M. Carayon qui, comme M. Cabrolier, s’était opposé à la venue de Médine pour un concert à Albi le 1er avril.
Rappeur controversé, Médine a été accusé dans le passé de prises de position « homophobes » ou taxé d’« islamiste ». Dans un message il y a deux semaines sur le réseau social X (anciennement Twitter), il avait qualifié l’essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déportés, de « resKHANpée ».
Une expression qu’il a ensuite regrettée, se défendant d’être antisémite. Il a renouvelé ses excuses dans deux interviews au Parisien et à Paris-Normandie, mercredi, à la veille de sa participation à un débat politique aux journées d’été d’EELV dans sa ville natale du Havre. Il assure qu’il n’avait « pas en tête l’histoire de sa famille » lorsqu’il a publié ce « tweet maladroit », en réponse à un message de Mme Khan le qualifiant de « déchet ».
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