Le verdict est tombé. Nordahl Lelandais a été condamné mardi à Chambéry à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du caporal Arthur Noyer dans la nuit du 11 au 12 avril 2017.
Lors de l’énoncé du verdict par le président de la cour d’assises, peu avant minuit, Nordahl Lelandais âgé de 38 ans est resté debout, impassible et les mains jointes.
Jugé devant la cour d’assises de la Savoie, il a été condamné à 20 ans de prison, assortie d’une période de sûreté des deux-tiers réclamé par la procureure générale Thérèse Brunisso. La cour d’assise n’a que partiellement suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé le maximum encouru, soit 30 ans de réclusion criminelle.
Alain Jakubowicz, l’avocat de Nordahl Lelandais, a annoncé qu’il ne ferait pas appel.
« Nous sommes globalement satisfaits du jugement », a brièvement déclaré Didier Noyer, le père de la victime, à la sortie de l’audience. « On voulait que la société, que le système reconnaisse que c’est un meurtre, que notre fils a été victime. C’est fait ».
« La violence extrême » sur le caporal, « signe l’intention de tuer »
Le verdict met un terme à une histoire commencée dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 : Arthur Noyer, chasseur alpin de 23 ans, disparaissait du centre-ville de Chambéry. Nordahl Lelandais n’avait été mis en cause qu’en décembre de la même année, alors qu’il était déjà en détention provisoire pour l’affaire Maëlys.
Après trois ans d’enquête et sept longues journées d’audiences, la justice a jugé l’ancien maître-chien coupable du meurtre du militaire. L’accusé s’était depuis le début du procès évertué à défendre une autre position : celle d’une bagarre qui a mal tourné, d’une rixe mortelle lors de laquelle il n’avait pas l’intention de tuer.
Pour le ministère public, pas de doute, l’intention homicide était présente cette nuit-là chez Nordahl Lelandais, même si, sans scène de crime ni corps de la victime, l’enquête n’a pas pu apporter d’éléments irréfutables. Mais, « la violence extrême » des coups portés à Arthur Noyer – une scène qui a fait l’objet d’une reconstitution lors de l’enquête – « signe l’intention de tuer » de Nordahl Lelandais, avait souligné la magistrate Thérèse Brunisso.
Nordahl Lelandais devra passer par un deuxième procès d’assises, en 2022 à Grenoble, pour l’affaire Maëlys De Araujo âgée de 8 ans, tuée, selon lui involontairement et qui avait ému au-delà des Alpes.
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