Le 14 octobre 2022, la petite Lola, 12 ans, disparaissait dans un scénario digne de l’horreur. Dix-huit mois plus tard, une contre-expertise a établi que Dahbia B., la principale suspecte dans cette affaire criminelle, était apte à être jugée.
Dahbia B., la meurtrière présumée de Lola, est apte à être jugée aux assises, nous apprend BFMTV. Cette femme de nationalité algérienne, en situation irrégulière sur le sol français, est soupçonnée d’avoir violé, torturé et tué Lola le 14 octobre 2022 dans le 19e arrondissement de Paris. Le corps de sa jeune victime avait été retrouvé dans une malle, au pied de l’immeuble dans lequel elle résidait avec sa famille.
Pas atteinte « d’un trouble psychique ayant aboli ou altéré son discernement »
Dahbia B. a été mise en examen pour meurtre et viol avec actes de tortures et de barbarie, puis placée en détention provisoire. Peu de temps après les faits, des sources avaient mis en avant une possible irresponsabilité pénale, faisant état d’éventuels troubles psychiques qui auraient pu expliquer le geste de la suspecte.
Cependant, une contre-expertise psychiatrique rendue en janvier dernier a conclu qu’elle n’était pas « atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ayant aboli ou altéré son discernement et le contrôle de ses actes », rapporte BFMTV qui a eu connaissance de ce rapport.
Dahbia. B. a été vue en prison à trois reprises, par deux experts missionnés par la juge d’instruction, au cours de l’année 2023. Ceux-ci ont assuré qu’elle n’était pas atteinte des troubles psychiques.
« J’ai réalisé que j’avais tué quelqu’un ! »
D’après ce rapport de 31 pages, Dahbia B. est « accessible à une sanction pénale et peut répondre de ses actes devant une juridiction ». Autrement dit, elle est apte à être jugée aux assises. Une conclusion identique à celle rendue fin 2022, lors d’une première expertise psychiatrique qui avait montré qu’elle ne souffrait « d’aucun problème psychique ou neuropsychique ayant aboli ou alterné son discernement ». Le médecin, lui, avait par ailleurs reconnu la « dangerosité » de cette femme, ainsi qu’une « absence d’empathie et de culpabilité » chez elle.
La contre-expertise psychiatrique indique encore que la principale suspecte s’est montrée incapable d’expliquer son macabre passage à l’acte, bien qu’elle reconnaisse les faits. « Je n’avais pas de but en faisant ça… A posteriori, j’ai compris que ça m’avait fait du bien », a-t-elle expliqué lors des échanges qu’elle a eus avec les experts. Elle a ajouté : « Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ‘zéro’ et ‘un’ sur ses pieds au vernis rouge. J’ai laissé une goutte de sang. J’ai réalisé que j’avais tué quelqu’un ! »
« Une dangerosité criminologique élevée » chez la suspecte
Les experts ont également porté leur attention sur l’addiction au cannabis de Dahbia B., qui avait certifié fumer dix joints par jour, entre ses 16 ans et le jour de son arrestation. « Nous n’avons mis en évidence aucun élément qui montrerait que l’intéressée ait pu être atteinte d’un trouble psychiatrique aigu révélé par la consommation de cannabis au moment des faits », ont-ils indiqué.
De plus, sa personnalité qualifiée de « pathologique sévère » a été pointée du doigt et les experts ont relevé chez elle « une dangerosité criminologique élevée ».
Cette contre-expertise psychiatrique va servir de nouvelle base pour l’instruction. Dans le cas où Dahbia B. comparaîtrait dans le cadre d’un procès aux assises, la famille de Lola aura peut-être les réponses qu’elle attend.
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