La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a demandé jeudi aux présidents d’universités de veiller au « maintien de l’ordre » public, en utilisant « l’étendue la plus complète des pouvoirs » dont ils disposent, dans un contexte de mobilisations en soutien à Gaza sur les campus.
« Je vous demande d’utiliser l’étendue la plus complète des pouvoirs que vous confère le Code de l’éducation », notamment en termes de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours aux forces de l’ordre, a-t-elle dit lors d’une intervention à distance auprès des présidents d’universités, transmise par le ministère à l’AFP.
Plusieurs rassemblements et blocages ont lieu depuis la semaine dernière sur des sites de Sciences Po et dans des universités françaises, entraînant dans certains cas l’intervention des forces de l’ordre, en écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux États-Unis. La police était notamment intervenue à Sciences Po Paris et à la Sorbonne, à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.
Maintien de l’ordre
« Les présidentes et les présidents sont responsables du maintien de l’ordre dans l’enceinte universitaire. Et la police ne peut y entrer que sur réquisition de l’autorité universitaire », rappelle la ministre aux responsables des campus français (74 universités publiques en France).
La ministre leur rappelle qu’ils peuvent aussi prononcer une « interdiction temporaire d’accès de l’établissement » à un étudiant qui en menacerait un autre.
Garantir la pluralité des expressions
Sylvie Retailleau leur demande en outre de « garantir » la « pluralité des expressions » au sein des universités et de « renforcer (leurs) dispositifs pour permettre à tous les débats de se tenir dans vos établissements, dans le respect de la loi, naturellement, mais aussi des personnes et des idées ».
Par ailleurs, alors que des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne à Sciences Po Paris remettent en question les « partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’Etat d’Israël », la ministre affirme qu’il est « hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient ».
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