La scientifique a notamment calculé les trajectoires d’Apollo 11, la mission historique qui a fait de Neil Armstrong le premier homme à marcher sur la Lune en 1969.
Katherine Johnson, une mathématicienne dont les calculs ont permis aux États-Unis de conquérir la Lune, s’est éteinte à l’âge de 101 ans, a annoncé lundi la NASA.
Grande figure chez les Noirs américains, sa carrière a inspiré le film « Les figures de l’ombre », sorti en 2016, adapté du livre de Margot Lee Shetterly, qui racontait l’apport trop souvent ignoré des femmes noires dans la conquête américaine de l’espace.
La Nasa a rendu hommage lundi à la scientifique. « C’était une héroïne de l’Amérique, une pionnière dont l’héritage ne sera jamais oublié », « La famille de la Nasa est triste d’apprendre la nouvelle du décès de Katherine Johnson », a écrit James Bridenstine, le patron de l’agence spatiale américaine.
Our @NASA family is sad to learn the news that Katherine Johnson passed away this morning at 101 years old. She was an American hero and her pioneering legacy will never be forgotten. https://t.co/UPOqo0sLfb pic.twitter.com/AgtxRnA89h
— Jim Bridenstine (@JimBridenstine) February 24, 2020
We’re saddened by the passing of celebrated #HiddenFigures mathematician Katherine Johnson. Today, we celebrate her 101 years of life and honor her legacy of excellence that broke down racial and social barriers: https://t.co/Tl3tsHAfYB pic.twitter.com/dGiGmEVvAW
— NASA (@NASA) February 24, 2020
« Éliminer les barrières raciales »
Titulaire d’une licence de mathématiques, Mme Johnson avait rejoint le programme spatial américain – la future Nasa – en 1953, et avait pour tâche principale de contrôler le travail de ses supérieurs à l’aide de calculs.
À cette époque, la ségrégation raciale était encore en vigueur aux États-Unis, et Mme Johnson œuvrait à un poste de « Colored computer » (« ordinateur de couleur ») avec des douzaines d’autres mathématiciens noirs, à l’écart de leurs collègues blancs. C’est seulement en 1958 que son équipe a été intégrée à d’autres divisions de la Nasa, pour faire partie du premier programme de vol spatial habité des États-Unis.
Today, we mourn the loss of a true-life hero. Katherine Johnson was an inspiration to generations of people, as she worked to break down both racial and gender barriers. We honor her legacy. #KatherineJohnson pic.twitter.com/msAMrSRrsF
— NAACP (@NAACP) February 24, 2020
Katherine Johnson a permis « d’éliminer les barrières raciales et liées au sexe », a de son côté salué la NAACP, la plus grande organisation de défense des Noirs aux États-Unis.
J’apprends le décès de Katherine Johnson, cette femme extraordinaire sans qui la NASA n’aurait jamais pu accomplir ses exploits.
Elle restera à jamais dans les étoiles. https://t.co/uix5kCq6Fy
— Lily Brown ?️? (@1Oloseth1) February 24, 2020
Une femme d’exception
Katherine Johnson avait été choisie pour faire partie de l’équipe de la mission de 1961 qui a fait d’Alan Shepard le premier Américain dans l’espace. Elle calculait notamment les trajectoires orbitales et les fenêtres de lancement.
Pendant sa carrière de trois décennies pour l’agence spatiale, Mme Johnson a développé des équations cruciales ayant permis aux États-Unis d’envoyer des astronautes en orbite et sur la Lune, des formules toujours utilisées dans la science aérospatiale contemporaine. Elle a notamment calculé les trajectoires d’Apollo 11, la mission historique qui a fait de Neil Armstrong le premier homme à marcher sur la Lune en 1969.
Elle incarne la méritocratie, le combat pour l’égalité quelque soient le genre, l’origine sociale et ethnique, c’est pourquoi ns avions choisi de nommer une école de #VaulxEnVelin de son nom, ce nom qui ns honore
Katherine Johnson dies at 101 https://t.co/QvCCGRepCC via @nbcnews
— GOMEZ Stéphane (@GomezStephane) February 24, 2020
La mathématicienne avait pris sa retraite en 1986, avant d’être distinguée par une médaille présidentielle de la liberté en 2015.
La Nasa a également baptisé de son nom un centre de recherche à Hampton, ville natale de la scientifique, dans l’État de Virginie occidentale.
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