Les violences qui se produisent lors des manifestations continuent. Au cours du rassemblement de Nantes, ce samedi 5 décembre 2020, cinq policiers ont été blessés, dont un gravement brûlé. Ces violences ont été perpétrées par un groupe d’individus restreints, en fin de manifestation.
Si la préfecture parle de 3 000 manifestants, les organisateurs, eux, ont estimé qu’ils étaient 7 000 personnes à défiler dans les rues de Nantes, ce samedi 5 décembre après-midi, rapporte France Bleu. Quoi qu’il en soit, la manifestation – dont le but était de dénoncer la loi Sécurité globale – s’est déroulée dans un climat particulièrement tendu, selon les forces de l’ordre, précise Actu17. Mais c’est en fin d’après-midi, aux environs de 17 heures, que les choses se sont vraiment gâtées.
Des cocktails Molotov lancés sur les policiers
Des agresseurs s’en sont violemment pris aux forces de l’ordre, leur lançant divers projectiles mêlés d’insultes. Les forces de l’ordre ont riposté à coups de gaz lacrymogènes et cinq policiers ont été blessés dans ces affrontements.
L’un d’entre eux a particulièrement été touché en raison d’un cocktail Molotov, embrasant son casque. Ce policier de la CDI (Compagnie départementale d’intervention) a été sérieusement brulé à l’oreille, ainsi qu’à la main gauche. L’uniforme de l’un de ses collègues, qui se trouvait tout proche de lui, a soudainement pris feu, mais par chance, ne l’a blessé que légèrement.
Un autre cocktail Molotov a encore été lancé, provoquant cette fois-ci lors de son explosion la chute d’un troisième policier, ainsi qu’une perte de connaissance momentanée.
« J’ai vu ma vie défiler pendant plus de 25 secondes »
Les sapeurs-pompiers ont pris en charge les policiers blessés, qui ont été emmenés à l’hôpital, précise Actu17. Au-delà des blessures, les policiers sont traumatisés par les événements. Le plus gravement blessé des trois a été brûlé au premier degré à la main et au second degré à l’oreille. Il s’est exprimé dans un message publié ce dimanche par le syndicat Alliance Police nationale du département. « J’ai vu ma vie défiler pendant plus de 25 secondes, étant en proie aux flammes et à cette essence recouvrant mon visage, ma main et mon torse », a-t-il déclaré, ajoutant : « La douleur n’est rien par rapport aux images qui me hantent depuis des heures. » « À présent je sais ce qu’est le prix d’une vie… », a encore confié le fonctionnaire.
Pour Arnaud Bernard, secrétaire régional adjoint du syndicat de police Alliance, « il y a vraiment un problème sociétal », ainsi que le relate France Bleu. Un fonctionnaire gradé de la police nantaise déclare : « C’est une foule entière qui se retourne contre nous. Nous sommes habitués aux black bloc. Là, c’est différent : on nous traite de sous-merdes, d’assassins. Je suis un policier meurtri aujourd’hui. »
Pour faire face à ces tensions grandissantes entre une partie de la population et les forces de l’ordre, la police est démunie. Arnaud Bernard suggère cependant que le premier pas « serait déjà de renforcer la réponse pénale, de poursuivre plus d’individus violents devant les tribunaux, d’alourdir les peines ». Il conclut : « Il faut aussi que les responsables politiques nous soutiennent sans ambiguïté. Je n’ai entendu personne s’émouvoir de ce qui s’est passé à Nantes ce week-end. »
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