Alors que les grandes surfaces annoncent vendre des masques par milliers, dans certains hôpitaux, on en est encore à utiliser des masques périmés. C’est notamment le cas pour le personnel du CHU de Nantes.
Dans les services du CHU de Nantes et sur les réseaux sociaux, une photo parmi d’autres a tourné montrant un colis de masques étiqueté d’une date de production « déc 2007 » et d’une date de péremption « déc 2011 ».
D’après les soignants du CHU, de nombreux lots de masques périmés sont toujours distribués aux personnels, une incompréhension sachant que les commerces en vendent dorénavant des neufs.
De son côté, la CFDT estime que ces masques (venant d’anciens stocks et de dons) ont la même utilité que des neufs, car la date de péremption serait là plus par obligation que pour signifier une baisse d’efficacité en cas d’utilisation au-delà de cette date. Elle préconise alors de les utiliser, mettant en avant qu’il vaut mieux ça qu’une pénurie.
Mais pour la CGT et d’autres syndicats, ces lots inquiètent. « La direction du CHU nous a dit qu’elle avait fait tester et valider ces lots par une société extérieure. On a demandé qu’elle nous communique le résultat de ces tests […] Des masques périmés ont été fournis aux soignants. Or, on sait qu’un certain nombre de professionnels ont été atteints du covid », explique Olivier Terrien, le secrétaire général CGT du CHU de Nantes, à France3 Régions.
Depuis le début de l’épidémie, Olivier Terrien estime qu’il y a eu « beaucoup de loupés en matière de prévention ».
Au mois de mars, les personnels hospitaliers n’ont pas tous eu accès aux masques, ceux-ci étant réservés qu’aux soignants. « On expliquait aux admissionnistes qu’ils ne devaient porter un masque que s’ils étaient symptomatiques (s’ils avaient eux-mêmes des symptômes du covid-19). Or, ils étaient en face à face avec des familles porteuses du virus. »
« Courant avril, la direction a commencé à céder et à accéder à la demande de masques, mais ils étaient sous clé et il fallait les quémander », précise Olivier Terrien, qui s’agace maintenant de voir des masques homologués dans les commerces alors que le personnel du CHU doit composer avec de vieux stocks.
Pour conclure, ce dernier prévient que des plaintes seront déposées, car plusieurs membres de ces personnels ont été infectés par le coronavirus. Un constat qui ne peut être ignoré.
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