Lorsque Geneviève et Joël Morel se sont présentés à leur bureau de poste pour y déposer un chèque important, ils étaient loin de se douter de la mésaventure qui était sur le point de leur arriver.
Tout commence au mois de juillet. Geneviève et Joël Morel – un couple de retraités résidant à Marpent, une commune de moins de 3000 habitants située à proximité de la frontière belge – se rendent chez un concessionnaire automobile afin d’acheter un nouveau véhicule, une C4 de la marque Citroën version monospace.
Le couple voyage régulièrement et ressent le besoin de changer de voiture tous les quatre ans. « Depuis notre retraite, on voyage dans toute la France de mars à novembre, on profite de la vie », confient Geneviève et Joël dans les colonnes de La Voix du Nord.
Au départ, les retraités envisagent de régler la somme du monospace comptant, mais ils finissent néanmoins par se rendre aux arguments du commercial de la concession automobile qui leur fait miroiter la perspective d’une remise s’ils s’engagent sur un crédit de plusieurs années.
« On nous avait proposé la même chose pour la précédente voiture, nous avions donc fait un prêt sur quatre mois pour avoir la déduction, et nous avions soldé le reste de la somme par la suite », explique Mme Morel.
En signant les papiers que leur présente le commercial, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils viennent de s’engager pour un crédit de cinq ans, alors qu’ils comptent utiliser le véhicule pendant quatre années seulement.
Le couple finit par comprendre la situation au bout de plusieurs mois, à force d’enchaîner les mensualités de remboursement qui s’accompagnent de taux d’intérêt exorbitants.
« La somme n’a jamais été versée sur notre compte »
Geneviève et Joël Morel décident alors de retirer 25 000 euros de leur assurance-vie et de les transférer sur leur compte courant afin de solder leur dette au plus vite et d’éviter de grever davantage leurs finances.
Le 23 novembre, le couple se présente au bureau de poste de Marpent pour faire encaisser le chèque de 25 000 euros.
« Tout s’est bien passé, nous avons obtenu un bordereau. Sauf que la somme n’a jamais été versée sur notre compte », souligne Geneviève Morel. « On nous a dit que le chèque avait été perdu, impossible de mettre la main dessus ! »
Au bout de plusieurs jours, les retraités finissent par recevoir un courrier de La Poste qui leur demande de se mettre en relation avec le médiateur du groupe bancaire.
« Et en attendant, je ne peux même pas faire mes courses de Noël, car mon compte continue à être débité, je ne veux pas être en difficulté », soupire Mme Morel.
La Poste se veut rassurante
Contactée par les journalistes de La Voix du Nord, La Poste reconnaît un disfonctionnement.
« La situation de ces personnes va être régularisée prochainement, la somme sera transférée sur leur compte », assure la société. Le groupe refuse toutefois d’en dire plus « pour des raisons de sécurité ».
D’après le quotidien régional, le chèque du couple aurait été envoyé à une filiale de La Poste dont l’activité consiste à vérifier les transferts de fonds élevés afin de déceler d’éventuelles fraudes.
C’est durant l’envoi à cette filiale du groupe bancaire que le chèque aurait été égaré. Les Morel attendent désormais que la situation soit régularisée dans les plus brefs délais et que leur compte soit enfin crédité.
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