Depuis début mars, la famille Lefebvre, originaire de Roubaix dans le Nord, est à la rue. Au 115, le service n’a pas de places pour des familles. Et aucun logement n’est disponible pour eux. Des solutions provisoires sont parfois trouvées, mais seulement l’espace de quelques jours.
Privée de logement depuis début mars, la famille Lefebvre vit dans l’expectative de trouver un vrai toit. Dernièrement, ce couple de Roubaix et leur trois enfants étaient pris en charge dans une chambre d’hôtel grâce à Action logement, puis, avant de se retrouver à la rue, une aide inespérée est venu de l’ESBVA pour le week-end. Ils ont ensuite pu rester toute la semaine à l’hôtel Ibis de Villeneuve-d’Ascq grâce à un ami. De quoi leur remonter un peu le moral, a rapporté La Voix du Nord, mais sans avoir encore de réelle solution.
« La mairie de Roubaix m’a appelé pour me demander des papiers d’impôts pour finir le dossier de relogement d’urgence. Ça montre que j’ai des revenus », a expliqué Laurent, qui est cariste intérimaire chez Adecco à 35h/semaine. « L’association Graal de Roubaix m’a demandé de passer pour monter le dossier de relogement d’urgence. Mais ils m’ont dit qu’il y avait 7 mois d’attente », a-t-il déploré. Un dossier qui visiblement n’a d’urgent que le nom.
Expulsée de son logement, une famille en sursis dans un hôtel de Villeneuve-d’Ascq https://t.co/VegvqGDfic pic.twitter.com/M5fvAUldCP
— VDN Roubaix (@VDNRoubaix) March 22, 2022
Depuis, Laurent et Angélique ont appelé le 115, mais le service n’a pas de places pour des familles. Idem pour l’association ARELI, une structure sociale qui a pour mission l’insertion par le logement, « on nous a répondu que seuls des logements de 9 à 15 m² étaient disponibles ».
Du côté de la mairie de Tourcoing, « elle nous a renvoyé sur la mairie de Roubaix ». Et la mairie de Villeneuve-d’Ascq leur a répondu « que le service logement était fermé pour la semaine », a indiqué Laurent. En outre l’association Action logement qui leur avait financé la chambre d’hôtel ne peut pas renouveler l’opération. Une situation qui, pour cette famille, devient de plus en plus stressante au fil des refus.
Aux dernières nouvelles, une aide provisoire est venu de la CAF, qui les a mis en relation avec le Secours populaire afin de leur financer une chambre d’hôtel pour ce week-end, a rapporté Nordéclair. Cependant, dès lundi, retour à la case départ.
Désormais, Angélique, qui avait investi dans sa société de couture, songe à y mettre fin de peur de devoir payer l’URSSAF. Quant à Laurent, qui distribue des prospectus en plus de son travail de cariste intérimaire, ne sait pas s’il pourra continuer, car il n’a plus de local ou de lieu adéquat pour faire le tri avant de les distribuer.
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