Pour renforcer ses équipes du site d’Hordain (Nord), le groupe automobile PSA a décidé de faire venir des salariés d’une usine polonaise. Une mesure que les syndicats dénoncent, car laissant de côté les intérimaires français.
Dans une récente déclaration, la direction de PSA a annoncé que la semaine prochaine, un premier contingent de 120 Polonais de l’usine de Gliwice (produisant des Opel Astra) va arriver dans le département du Nord, suivi de 150 autres qui les rejoindront la semaine suivante.
La direction a également précisé que tous ont été ramenés pour une mission de 3 mois, logés par l’entreprise dans la région et payés selon la convention collective française du secteur. À terme, l’objectif de PSA est d’arriver à rassembler 531 personnes supplémentaires, afin que 3 équipes (matin, après-midi et nuit) puissent effectuer dès juillet les commandes en attente de 30 000 utilitaires, relate France3-Régions.
VIDEO. PSA fait venir ses salariés polonais pour travailler dans son usine d’Hordain https://t.co/OimywfT1gr pic.twitter.com/u4C7Qhgna6
— France 3 Nord (@F3nord) June 11, 2020
Problème, actuellement 502 intérimaires sont mis en chômage partiel, PSA ayant également suspendu environ la moitié de leurs contrats avec les sociétés d’intérim. La CGT accuse donc PSA de laisser en plan ses intérimaires français et se lève contre ce rapatriement de travailleurs : « On n’acceptera pas que les travailleurs PSA deviennent des nomades de l’industrie automobile à travers l’Europe. »
De même, Frédéric Jarousset (FO), a déclaré : « On est conscient que PSA veut privilégier l’emploi de ses salariés mais elle met sur le carreau ses intérimaires. On ne veut pas que ça devienne une habitude. »
De son côté, PSA se justifie : « Le groupe choisit de donner de l’activité à ses salariés. Le redémarrage ne se fait pas au même niveau sur tous les sites », prenant en exemple que 80 % des employés de l’usine polonaise, qui reprend progressivement, seraient en activité partielle.
Je demande à @BrunoLeMaire et @murielpenicaud de suspendre toute aide financière de l’Etat à #PSA et d’exiger de sa direction qu’elle renonce à ces pratiques scandaleuses : faire venir 531 salariés polonais après avoir mis 502 intérimaire au chômage partiel à Sevelnord Hordain! pic.twitter.com/SbSgd93q7C
— Fabien Roussel (@Fabien_Rssl) June 11, 2020
PSA, qui affirme ne faire aucune économie avec cette mesure, envisage également de faire venir des salariés de Saragosse (Espagne). Une décision qui déplaît d’autant plus aux syndicats français. Le groupe PSA a ensuite conclu en affirmant avoir également envoyé de façon temporaire des salariés de Poissy à Rennes, de Mulhouse à Sochaux et en Angleterre, et de Ellesmere Port à Luton.
Pour rappel, l’usine d’Hordain, proche de Valenciennes, produit des utilitaires et des véhicules pour les marques Peugeot, Citroën, Toyota, Vauxhall et Opel. Celle-ci avait fermé de mi-mars à début mai à la suite de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.