Récemment, ma famille a pris plaisir à utiliser diverses ressources en ligne pour retracer son arbre généalogique. La sophistication d’internet a permis de creuser plus profondément que jamais la généalogie. C’est incroyable ce que l’on peut découvrir, et avec quels détails, sur l’histoire de sa famille, parfois en remontant plusieurs générations.
Une constatation intéressante s’impose lorsque l’on remplit de plus en plus de détails sur son arbre généalogique. Au fur et à mesure que l’on remonte dans le temps, l’arbre continue de s’élargir et, avec la capacité actuelle de rassembler de grandes quantités de données, on se rend compte qu’à un moment donné, les branches des arbres de tout le monde seront connectées.
Scientific American a expliqué le calcul dans un article paru en 2020 : « À la nième génération avant le présent, votre arbre généalogique comporte deux emplacements : deux pour les parents, puis quatre pour les grands-parents, huit pour les arrière-grands-parents, et ainsi de suite. Le nombre d’emplacements croît de manière exponentielle. À la 33e génération – il y a environ 800 à 1000 ans – vous en avez plus de huit milliards. »
En fait, il devient évident qu’en fin de compte, nous sommes tous de la même famille.
Le fait de voir des noms, de trouver des documents sur des vies individuelles, de repérer des événements historiques auxquels nos proches ont participé, de trouver des liens avec des personnalités connues et de réfléchir aux différents changements culturels et aux différentes périodes vécues par les membres de notre famille nous permet d’approfondir notre compréhension de la société et de l’humanité.
Alors que nous semblons vivre une époque où les gens se battent et se concurrencent, où la division et l’animosité les uns envers les autres sont monnaie courante, où les gens jugent les autres avec désinvolture et sévérité, où beaucoup semblent considérer « les autres » avec suspicion ou dédain, que se passerait-il si nous nous arrêtions un instant pour réaliser que nous faisons tous partie de la même famille géante ? Cela atténuerait-il un peu l’animosité et les conflits ? L’amertume et la belligérance s’estomperaient-elles ?
Il peut être facile de considérer les personnes que nous ne connaissons pas comme n’ayant aucun lien avec nous, comme des étrangers. Un léger changement d’état d’esprit peut nous permettre de voir les autres différemment. La prochaine fois que nous marcherons dans la rue, que nous ferons la queue, que nous nous trouverons au milieu d’une foule ou que nous assisterons à un grand événement, au lieu de penser à critiquer les personnes qui nous entourent ou à les agacer, nous pourrons nous dire qu’elles ont peut-être les mêmes ancêtres que nous. Elles font peut-être tout simplement partie de notre famille.
Ce point de départ peut nous aider à cultiver davantage de compassion et de compréhension à l’égard des personnes qui nous entourent. Il peut nous encourager à prendre en compte non seulement nos objectifs et nos besoins, mais aussi ceux des soi-disant étrangers qui se trouvent parmi nous. Il peut éveiller une curiosité renouvelée pour les différentes cultures et coutumes. Il peut nous faire réfléchir lorsque nous sommes tentés de juger, de réprimander ou de vilipender un autre être humain.
Si l’on n’a pas encore fouillé dans l’histoire de sa propre famille, cela nous encourage à le faire. C’est une excellente activité à partager avec nos enfants ou petits-enfants et qui pourrait nous amener à faire des découvertes étonnantes sur notre famille.
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