De nouveaux Twitter Files, publiés par le journaliste David Zweig le 26 décembre, montrent comment la plateforme travaillait avec les fonctionnaires fédéraux pour modérer le contenu autour du Covid-19. Le nouveau thread s’intitule Twitter Files : Comment Twitter a truqué le débat sur le Covid.
1. THREAD:
THE TWITTER FILES: HOW TWITTER RIGGED THE COVID DEBATE
– By censoring info that was true but inconvenient to U.S. govt. policy
– By discrediting doctors and other experts who disagreed
– By suppressing ordinary users, including some sharing the CDC’s *own data*— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Twitter a notamment bloqué le message, considéré comme de la fausse information, d’un ancien scientifique de Harvard critique face aux vaccins Covid-19 en 2021
22. But Kulldorff’s statement was an expert’s opinion—one which also happened to be in line with vaccine policies in numerous other countries. Yet it was deemed “false information” by Twitter moderators merely because it differed from CDC guidelines.
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Les courriels internes publiés par le journaliste David Zweig montrent qu’il y a eu « d’innombrables cas » où des messages Twitter ont été supprimés ou qualifiés de « trompeurs » parce qu’ils différaient des directives des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ou des « points de vue de l’establishment » concernant le Covid-19 ou les vaccins.
24. In my review of internal files, I found countless instances of tweets labeled as “misleading” or taken down entirely, sometimes triggering account suspensions, simply because they veered from CDC guidance or differed from establishment views.
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Le médecin Andrew Bostom, basé dans le Rhode Island, a également été visé par une suspension permanente sur Twitter après avoir reçu plusieurs avertissements pour avoir violé les conditions de service concernant le Covid-19. Il a été censuré après avoir évoqué une étude à comité de lecture sur les vaccins à ARNm.
30. A review of Twitter log files revealed that an internal audit, conducted after Bostom’s attorney contacted Twitter, found that only 1 of Bostom’s 5 violations were valid. pic.twitter.com/ohlmHFOuQX
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Cependant une capture d’écran montre qu’en réalité seule une violation sur cinq était valide. Une fois seulement que l’avocat d’Andrew Bostom a contacté la plateforme, un audit a été effectué en interne.
« Le tweet de Bostom considéré comme étant en violation citait des données valides mais gênantes face au narratif de l’establishment de la Santé publique concernant les risques de la grippe par rapport au Covid chez les enfants », écrit David Zweig.
Et d’ajouter : « Le fait que ce tweet ait été non seulement signalé par un bot, mais que sa violation ait été confirmée manuellement par un membre du personnel est révélateur de la partialité algorithmique et humaine en jeu. Le compte de Bostom a été suspendu pendant des mois et a finalement été rétabli le jour de Noël. »
32. That this tweet was not only flagged by a bot, but its violation manually affirmed by a staff member is telling of both the algorithmic and human bias at play. Bostom’s account was suspended for months and was finally restored on Christmas Day.
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
L’administration Trump essayait aussi de joindre les plateformes, Twitter, Google, Facebook, Microsoft etc. pour que l’information liée au Covid soit traitée correctement.
Lorsque l’administration Biden a pris le pouvoir en 2021, les toutes premières réunions avec les cadres de Twitter portaient sur le Covid. « L’accent, notamment, était mis sur les ‘comptes antivax’. »
8. When the Biden admin took over, one of their first meeting requests with Twitter executives was on Covid. The focus was on “anti-vaxxer accounts.” Especially Alex Berenson: pic.twitter.com/yBNeF2YbD3
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Mais Twitter, n’a pas totalement coopéré avec les demandes de l’administration Biden. Un résumé des réunions fourni par la responsable de la politique publique de Twitter, Lauren Culbertson, montre que certains responsables de la Maison Blanche étaient « très en colère » parce que Twitter n’avait pas déplacé suffisamment de comptes et ont demandé à l’entreprise d’en faire plus.
Un examen approfondi des communications internes montre que les employés débattaient souvent des cas de modération dans les moindres détails, et avec plus de soin que le gouvernement à l’égard de la liberté d’expression.
13. Twitter executives did not fully capitulate to the Biden team’s wishes. An extensive review of internal communications at the company revealed employees often debating moderation cases in great detail, and with more care than was shown by the government toward free speech.
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
« Mais Twitter a bel et bien supprimé les opinions – dont beaucoup émanaient de médecins et de spécialistes scientifiques – qui entraient en conflit avec les positions officielles de la Maison Blanche », écrit le journaliste. « En conséquence, des découvertes et des questions légitimes qui auraient élargi le débat public disparaissaient. »
Les messages de Donald Trump
De nombreux messages Twitter de Donald Trump, alors président en pleine pandémie, font l’objet de débats et de querelles internes.
Dans un courriel, l’avocat général de Twitter, James Baker, demande à Yoel Roth, responsable de la Confiance et Sécurité de Twitter, pourquoi le message de Trump disant « n’ayez pas peur du Covid », en octobre 2020, n’a pas été signalé ou retiré. Yoel Roth répond qu’émettre une « déclaration optimiste » sur le virus n’est pas de la désinformation.
« En bref, ce tweet est une déclaration optimiste générale [qui n’incite pas] les gens à faire quelque chose de dangereux, et ne recommande pas non plus de prendre des précautions ou de suivre les directives du masque (ou d’autres directives). »
35. Yoel Roth, Twitter’s former head of Trust & Safety, had to explain that optimism wasn’t misinformation. pic.twitter.com/1pj8uvzWR1
— David Zweig (@davidzweig) December 26, 2022
Avant d’être avocat général de Twitter, James Baker était avocat général du FBI. Il a à cette époque joué un rôle notable dans l’enquête Crossfire Hurricane. C’est lui qui a interrogé Michael Sussmann, l’informateur ayant dénoncé Donald Trump auprès du FBI et ayant mis en avant des informations (invalidées après enquête) permettant d’accuser le président républicain de collusion avec la Russie.
À la veille de la publication des Twitter Files, James Baker les a examinés à l’insu d’Elon Musk. Il a été « écarté » (renvoyé) de Twitter le lendemain.
Révélations antérieures
Depuis le début du mois de décembre, les journalistes indépendants publient des lots de Twitter Files (tous les lots ici) dévoilant les communications en interne de Twitter autour d’une censure qui empiète totalement la liberté d’expression. On y voit comment Twitter collaborait avec les agences de renseignement (Partie 1 d’un nouveau thread sur la CIA entre autres agences) pour censurer tous les messages sensibles concernant les élections de 2020 et supprimer le compte de Donald Trump (lot 1, lot 3, lot 4, lot 5) ; pour créer des listes noires secrètes et censurer les comptes de manière illégales (lot 2, lot 6) ; pour censurer l’histoire de l’ordinateur de Hunter Biden (lot 7) ; et pour étouffer le débat sur le Covid.
Tout récemment, avant Noël, dans une déclaration sur Fox News, le FBI a commenté les Twitter Files en déclarant qu’il n’y avait jamais eu de malversation et que toutes ces captures d’écran des communications en interne ne prouvaient rien : « La correspondance entre le FBI et Twitter ne montre rien de plus que des exemples propres à nos engagements traditionnels, établis de longue date et permanents entre le gouvernement fédéral et le secteur privé, qui impliquent de nombreuses entreprises dans de multiples secteurs et industries. »
Et d’ajouter : « Il est regrettable que des théoriciens de la conspiration et d’autres personnes alimentent le public américain en informations erronées dans le seul but de tenter de discréditer l’agence. »
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