Depuis quelques jours, les ventes de matelas gonflables et de lits de camp sont en hausse un peu partout et notamment en Franche-Comté. Des achats permettront aux gens de se retrouver et de dormir sur place pour le Nouvel An.
Comme cela a été annoncé, le réveillon du 31 décembre se fêtera sous couvre-feu. Ainsi, les déplacements entre 20 heures et 6 heures seront interdits hormis dérogation. Le gouvernement a également rappelé qu’une « jauge raisonnable serait de 6 adultes » pour ce repas avant la nouvelle année.
Cependant, dans les faits, rien n’empêche aux Français de réveillonner chez des amis et rien ne permet aux forces de l’ordre de vérifier si la règle des 6 convives est bien appliquée, hors tapage nocturne, relate L’Est républicain.
De plus, à en croire les magasins spécialisés, beaucoup de Français n’ont pas l’intention de respecter cette règle. En effet, à Vesoul en Haute-Saône (en région Bourgogne-Franche-Comté), si vous cherchez un lit de camp ou un matelas gonflable au Décathlon, il faudra vous armer de patience, car d’après l’enseigne, ces produits sont en rupture de stock.
Même chose à Dole : « Nous avons été dévalisés », confie une vendeuse. Et du côté de Belfort, les acheteurs ont également jeté leur dévolu sur ces produits : « Certaines personnes sont venues en acheter plusieurs d’un coup », a partagé un des vendeurs de l’enseigne.
« En temps normal, nous en vendons très peu en saison hivernale. Ce sont des articles plus adaptés au camping et aux beaux jours. Nous avions donc moins de stock, et de nombreuses personnes ont choisi d’investir en prévision du 31 décembre », explique-t-on à Besançon, où le même phénomène a eu lieu.
Selon les autorités, cette explosion des ventes pourrait aller de pair avec l’envie de certains de déroger à la règle des 6 à table. Et si ces personnes arrivent avant 20 heures et repartent après 6 heures, les verbalisations seront très compliquées : « Nous n’avons pas le pouvoir d’intervenir à l’intérieur d’un domicile en pleine nuit et d’amender les contrevenants si les gens n’ouvrent pas la porte », a indiqué un policier sous anonymat à L’Est républicain.
Néanmoins, des enquêtes pourront être ouvertes « pour mise en danger de la vie d’autrui et violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence », a rappelé le policier. Ainsi l’organisateur de la soirée pourrait être poursuivi et sanctionné, bien qu’au final les autorités comptent sur le bon sens et la responsabilité de chacun.
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