La Première ministre Élisabeth Borne a entamé mardi à Paris une première réunion avec la délégation indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, avant de recevoir les non-indépendantistes plus tard dans la matinée, pour relancer le dialogue sur l’avenir institutionnel de l’archipel.
Recevoir successivement les deux délégations « n’est évidemment pas le format idéal pour construire un avenir en commun, mais c’est celui qui avait été demandé par le FLNKS pour engager les discussions, et en signe d’ouverture nous avons accepté », a expliqué Matignon. Les indépendantistes du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) ont accepté début mars le principe d’un déplacement à Paris, quelques mois après que l’État eu échoué à les faire venir à une « convention des partenaires », fin octobre.
? #AvenirInstitutionnel de la #NouvelleCalédonie à Matignon ce matin.
Arrivée de Gérald Darmanin (@GDarmanin), Jean-François Carenco (@lesoutremer) et la délégation indépendantiste du FLNKS, notamment Roch Wamytan, Victor Tutugoro et Gilbert Tyuienon. pic.twitter.com/NjcB2J8Mv3
— Outremers360 (@outremers360) April 11, 2023
Ces rendez-vous avec Élisabeth Borne seront suivis d’autres rencontres avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer d’ici la fin de la semaine : Gérald Darmanin recevra la délégation indépendantiste mardi après-midi place Beauvau et les réunions continueront jeudi et vendredi.
« Nous sommes convaincus qu’un accord n’est pas possible sans un passage à des réunions tripartites et on souhaite que ce format soit rallié le plus vite possible. Si c’est cette semaine tant mieux, mais le FLNKS nous a laissé entendre que c’était peu probable », a ajouté Matignon. « Nous n’attendons pas de déclaration commune à la fin de cette session », a ajouté le ministère de l’Intérieur.
A ce stade « aucune décision ne pourra être actée »
Les indépendantistes ont finalement validé le principe de discussions bilatérales avec l’État, toutefois Daniel Goa, le président de l’Union calédonienne, l’une des principales composantes du FLNKS, a rappelé dans un communiqué que « à ce stade, (nos représentants) ne négocieront rien et aucune décision ne pourra être actée ».
Les discussions aborderont les sujets très institutionnels du corps électoral et de l’exercice du droit à l’autodétermination, selon le ministère de l’intérieur et des Outre-mer.
L’État tente de réunir depuis plus d’un an indépendantistes et non-indépendantistes pour négocier un futur statut pour ce territoire du Pacifique sud, après l’accord de Nouméa. Cet accord signé en 1998 prévoyait plusieurs référendums d’autodétermination. Trois référendums ont rejeté l’indépendance, mais le dernier, organisé en décembre 2021, reste contesté par le camp indépendantiste, qui en avait demandé le report pour cause de pandémie de Covid et l’a boycotté.
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