Le procureur de la République en Nouvelle-Calédonie a demandé jeudi, que soit privilégié un plan de redressement des Nouvelles calédoniennes, seul quotidien du territoire du Pacifique Sud, plutôt que sa liquidation judiciaire sèche.
Les juges du Tribunal mixte de Commerce de Nouméa qui devaient statuer, jeudi matin, sur la demande de mise en liquidation du Groupe Melchior, propriétaire du journal, a reporté sa décision finale à vendredi. Dans ses réquisitions, le procureur Yves Dupas a demandé que soit privilégié un plan de redressement avec une poursuite d’activité. « Compte tenu des enjeux et des intérêts à préserver cet outil du pluralisme et de la liberté d’expression, sans nier les difficultés, il me semblait important de voir toutes les possibilités d’accompagnement d’une poursuite d’activité », a déclaré M. Dupas à l’AFP.
Outre la diversité de la presse, le procureur de la République a insisté sur le volet social de cette liquidation. Le groupe Melchior, auquel appartiennent Les Nouvelles calédoniennes, employait près de 120 personnes. Les Nouvelles calédoniennes, fondées en 1971, sont parues pour la dernière fois jeudi, faute de repreneur. Les actionnaires du groupe de presse Melchior avaient annoncé à la centaine de salariés avoir demandé la mise en liquidation judiciaire du quotidien ainsi que du journal d’annonces Le Gratuit.
Le groupe Melchior, composé uniquement d’intérêts locaux, avait racheté Les Nouvelles Calédoniennes en 2013 au groupe Hersant, sans jamais réussir à trouver l’équilibre. Les Nouvelles calédoniennes avaient ainsi cessé de paraître en format papier le 31 décembre au profit d’une édition 100% numérique, entraînant la fermeture de l’imprimeur Pacifique Rotative, appartenant au groupe Melchior, et le licenciement de 17 personnes.
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