Des surveillants pénitentiaires de la prison de Liancourt (Oise), qui réclamaient plus de personnel, ont mis fin à leur blocage depuis mercredi de l’établissement, après un accord avec les autorités pour un renfort de 14 agents, ont indiqué vendredi des responsables syndicaux.
« Nous avons obtenu 14 agents, ce qui a permis la fin du blocage. Ce n’est pas satisfaisant, mais c’est un premier pas de l’administration pénitentiaire », a indiqué à l’AFP Vincent Sporakowski, secrétaire CGT du centre pénitentiaire, confirmant une information du Courrier Picard.
Le blocage a été levé jeudi en fin d’après-midi. Quelque 80 agents, sur un total de 130 dans cet établissement d’une capacité de 600 places, l’avaient lancé mercredi, dénonçant deux agressions récentes par des détenus et réclamant l’embauche d’au moins 25 agents supplémentaires.
À la rentrée, « neuf agents qui vont sortir d’école la semaine prochaine » et trois agents venus d’autres établissements seront affectés à la prison, avec en outre « deux autres agents issus des équipes interrégionales de formation », a détaillé pour l’AFP Joris Ledoux, secrétaire régional adjoint UFAP UNSA Justice.
« Les agents travaillent toujours en mode dégradé »
Selon lui, 11 autres agents doivent être intégrés au personnel du centre pénitentiaire « à la sortie de la promotion prochaine en mars 2024 » des élèves de l’administration pénitentiaire. « L’institution retrouve son rythme de croisière. Mais on ne peut pas parler de normalité car les agents travaillent toujours en mode dégradé avec le manque de personnel », a-t-il ajouté.
Sollicitée par l’AFP, la direction interrégionale des services pénitentiaires n’était pas joignable. Selon Vincent Sporakowski, un détenu avait agressé un agent le 21 juillet, le frappant de « trois coups de poinçon artisanal à l’arrière de la cuisse ». Un autre surveillant avait auparavant été attaqué « par une personne détenue qui a voulu lui crever les yeux ».
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