Alors que la colère des manifestants contre la réforme des retraites reste vive dans plusieurs villes, le président de la Ligue des droits de l’Homme dénonce le comportement des policiers.
Dans un tweet en date du 19 mars, la Ligue des droits de l’Homme s’est inquiétée de ce qu’elle appelle «un tournant antidémocratique».
Ce mercredi matin, Maître Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme, a réitéré le message au micro de France Info évoquant des «interventions disproportionnées» et un comportement policier «excessivement violent».
La «nasse» : «provocation» pour les uns, «gestion de l’ordre public» pour les autres
L’avocat et président de La Ligue des droits de l’Homme a illustré ses propos en donnant l’exemple de la technique de la nasse qui consiste à encercler les manifestants. Selon lui, il s’agit d’une technique de «provocation et de violence qui, elle-même, va générer inévitablement une réaction qui va se reporter sur les policiers eux-mêmes.»
De son côté, Laurent Nuñez, le préfet de Police de Paris a défendu les forces de l’ordre au micro de France Info, ce mercredi :«Quand il y a ce qu’on appelle des nasses, c’est soit nous avons interpellé un groupe d’individus, évidemment que nous le retenons et que nous le nassons le temps qu’il soit pris en compte par les effectifs de police et amené au commissariat. Et puis , il y a des nasses en matière de gestion de l’ordre public. Je peux décider de retenir un certain nombre de personnes parce qu’il y a des troubles graves à l’ordre public et pour que ces troubles ne continuent pas».
Tout au long des trois jours qui ont suivi le rejet de la motion de censure déposée par Liot, 425 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, 42 d’entre elles ont été déférées en justice. Par ailleurs, une enquête a été ouverte mardi par l’IGPN, la police des polices, à la suite d’un coup de poing asséné par un policier à un manifestant dans la capitale. La séquence avait été filmée lundi lors des rassemblements à Paris contre la réforme des retraites.
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