Ce samedi 4 novembre, des dizaines de manifestants se sont rassemblées à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), une commune de plus de 8700 habitants. Opposés à l’accueil de migrants dans le cadre du plan hiver (anciennement nommé grand froid) sur la commune, ils s’étaient réunis autour du collectif Rassemblement vendéen.
Craignant que Saint-Jean-de-Monts ne connaisse le même sort que Saint-Brévin-les-Pins – qui est l’une des premières communes à avoir hébergé un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) – le mouvement patriote du Rassemblement vendéen s’était réuni ce samedi 4 novembre devant l’Hôtel de Ville de la commune. Environ 80 personnes, selon Ouest-France, ont manifesté contre l’accueil d’exilés dans cette station balnéaire.
« On l’a accepté un moment. Maintenant, c’est terminé »
Éric Mauvoisin-Delavaud, le président de Rassemblement vendéen et ancien partisan de Reconquête et du RN, explique au Figaro que son association est « patrimoniale et culturelle ». Il précise que les migrants sont accueillis l’hiver dans de beaux locaux qui servent aux renforts de sécurité durant l’été. Mais lorsque ces derniers reprennent possession des lieux, les migrants « traînent sur la commune », se désole Éric Mauvoisin-Delavaud.
« On ne se laissera pas faire », assure-t-il, poursuivant : « On l’a accepté un moment. Maintenant, c’est terminé. » « L’état d’esprit général n’est plus à ça », signale-t-il encore, citant le sondage de l’institut CSA pour CNews du 7 septembre dernier. Celui-ci révèle que 64% des Français sont favorables à l’arrêt de l’immigration extra-européenne en France.
Ce qui l’écœure, ce sont les moyens déployés pour l’aide aux migrants, notamment les subventions, alors que des habitants demandent des logements sociaux depuis des années mais « n’y ont pas droit ». Sur cette question, le président de l’association réclame une consultation citoyenne.
Ces personnes, même déboutées du droit d’asile, ne repartiront pas. «En même temps », les jeunes Vendéens sont obligés de déménager car les logements sur la côte sont trop chers. La répartition des migrants voulue par Emmanuel Macron est désastreuse : répartir le problème n’est… https://t.co/41LkqS0JG8
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 6, 2023
Huit logements mis à disposition pour quinze migrants
Quant à la municipalité de Saint-Jean-de-Monts, elle mentionne que c’est la préfecture qui lui a demandé de mettre à disposition des logements pour un maximum de 15 personnes, et ce durant la période comprise entre ce 1er novembre et le 30 avril 2024. La mairie et son édile, Véronique Launay, « a donné une suite favorable à cette requête », le vœu de la municipalité étant de rester « fidèle à ses valeurs de solidarité et de lutte contre la précarité de tous », est-il indiqué dans un communiqué de la Ville que nos confrères ont consulté.
Il est encore précisé que huit logements – qui « ne font pas partie du parc des logements sociaux » – seront donc mis à disposition des ces personnes sans domicile, « principalement des personnes migrantes, en situation de grande précarité et sans domicile ».
Pour la préfecture de Vendée, « l’hébergement des plus démunis répond à un enjeu majeur de solidarité », sachant que « plus de 150 places » sont déployées chaque hiver dans le département pour des personnes sans domicile fixe.
Je ne veux pas que la Vendée devienne la « porte de la Chapelle » avec vue sur mer !
Retrouvez ma réaction dans @BVoltaire à la suite de l’arrivée de migrants sur la côte vendéenne ⬇️https://t.co/GhAUWmZqxQ
— Véronique Besse (@veroniquebesse) November 4, 2023
« Ces accueils de migrants sont des poudrières »
Pour la députée de la Vendée Véronique Besse, « ces accueils de migrants sont des poudrières ». « Tout va exploser et commence d’ailleurs déjà à exploser, même dans des régions jusqu’ici préservée comme la Vendée », indique-t-elle, ainsi que le relate Boulevard Voltaire. Elle craint que les familles modestes de la région n’acceptent pas cette politique des quotas, imposée par la politique migratoire du ministre de l’Intérieur.
Elle indique que les migrants « ont tout en priorité ». « En matière de santé, par exemple, quand il faut à un Vendéen des mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, un migrant l’obtient immédiatement, ou presque », détaille-t-elle avant d’ajouter : « Il n’y a jamais de soucis pour trouver des subventions pour les associations pro-migrants, alors qu’on dit aux Vendéens en difficulté qu’on ne peut pas leur trouver de logement. »
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