En Australie, lumière est faite sur les opérations de façade du Parti communiste chinois (PCC) alors que plusieurs reportages ont fait état de l’influence du PCC sur les médias, les universités, les entreprises et les politiciens.
The Weekend Australian a rapporté le 10 juin que l’argent des contribuables aidait à financer le programme d’armement de la Chine par l’entremise de la coopération entre les universités australiennes et des sociétés étatisées chinoises reliées aux forces armées.
« L’Australian Research Council achemine l’argent des contribuables australiens dans la recherche qui profite au développement des armes sophistiquées chinoises à travers son programme de coopération », indique-t-il.
Cela comprend une subvention de trois ans de 400 000 dollars pour un partenariat de recherche entre l’Université d’Adelaïde et l’Institut pour les matériaux aéronautiques de Pékin, qui fait partie de l’Aviation Industry Corporation of China.
Tandis que ces questions ne surgissent que maintenant dans la sphère publique, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
La publication mentionne que l’Aviation Industry Corporation of China appartient à l’État et est « le principal fournisseur d’aéronefs militaires à la force aérienne de l’Armée populaire de libération (APL), comprenant le chasseur furtif J-20, le chasseur furtif de cinquième génération FC-31 et les drones armés ».
Elle ajoute que le président de l’Institut de Pékin, Dai Shenglong, en est « aussi son secrétaire du Parti communiste ».
L’Australian Research Council a aussi donné 466 000 dollars à un programme de recherche conjoint entre l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, la filière australienne de la multinationale National Instruments, et le géant des télécommunications chinois Huawei.
La publication souligne que « les agences de renseignement australiennes croient que Huawei est relié au Troisième département de l’APL, soit la branche de cyberespionnage, ce qui a incité le gouvernement [australien] à interdire l’utilisation d’équipements Huawei dans le réseau national à large bande de l’Australie ».
The Guardian a rapporté le 3 juin que l’Université de Technologie de Sydney a lancé un centre de recherche conjoint en science et technologie avancées en avril. Le partenaire et financier du centre est China Electronics Technology Group Corp., une des plus importantes sociétés étatisées chinoises et aussi un des joueurs en plus forte croissance dans le domaine de la défense.
Le PCC augmente aussi son influence sur les communautés chinoises en Australie. Le Financial Review a rapporté le 8 juin qu’en « Australie comme ailleurs, les médias officiels chinois prennent de plus en plus de place ces dernières années dans l’espace médiatique en langue chinoise ».
Le « principal objectif » du PCC serait de « réduire, voire même éliminer le “parti pris” et les “préjugés” contre la Chine qui sont perçus comme étant omniprésents dans les médias occidentaux ».
Les opérations de façade qui font surface en Australie sont répliquées dans plusieurs autres pays avec essentiellement l’utilisation des mêmes méthodes.
Les politiciens australiens ne sont pas épargnés par cette campagne du PCC. The Age a publié une enquête en trois parties expliquant différentes facettes de l’influence grandissante du PCC en Australie, notamment comment « les principaux partis politiques australiens ont accepté des millions de dollars en dons de deux hommes d’affaires chinois » et comment les politiciens ont changé leur position sur la Chine.
Tandis que cela serait essentiellement illégal dans d’autres démocraties, c’est permis en Australie.
Cela a toutefois généré un débat en Australie sur l’ampleur de l’influence du PCC dans plusieurs secteurs, comme la liberté de la presse, la souveraineté nationale et les droits des dissidents chinois qui se font harceler en sol australien.
Foreign Policy a récemment rapporté que ces nouvelles ont « déclenché un débat intérieur quant à savoir à quel point les Australiens devraient se méfier de leur plus important partenaire commercial. Avec quelle prudence l’Australie devrait-elle gérer ses relations avec la Chine à l’avenir ? Et bien que l’attention des Américains demeure dirigée vers l’interférence de la Russie dans l’élection présidentielle, est-ce que les États-Unis devraient tenir le même débat ? »
Tandis que ces questions ne surgissent que maintenant dans la sphère publique, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Les opérations de façade qui font surface en Australie sont répliquées dans plusieurs autres pays avec essentiellement l’utilisation des mêmes méthodes.
Epoch Times a révélé de telles opérations en Australie en 2005 alors que le diplomate chinois Chen Yonglin avait fait défection. Cette publication a également fait lumière sur des opérations chinoises conduites aux États-Unis, au Canada, à Hong Kong, à Taiwan et dans plusieurs autres pays.
« C’est une structure et un système pyramidal. Ils manipulent les Chinois au nom de “l’unité de la diaspora chinoise” ». Chen a expliqué comment le PCC utilise les groupes d’étudiants chinois comme des agents spéciaux, comment il influence les médias étrangers avec le placement de publicités par des compagnies chinoises et comment il fait pression sur les politiciens étrangers.
Il s’agit des opérations menées par les départements d’espionnage sans couverture du PCC, soit principalement le Département du Front uni et le Bureau des affaires chinoises à l’étranger. Ces deux départements travaillent à partir des missions diplomatiques et cherchent à créer un « front uni » pour le PCC en subvertissant et en influençant les éléments des sociétés étrangères afin qu’ils œuvrent pour les intérêts du régime chinois, souvent à leur insu.
Version originale : Chinese front operations exposed in Australia Part of a Global Problem
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