La piste terroriste semble se confirmer après l’attaque au couteau qui a fait samedi soir à Paris un mort et quatre blessés. L’assaillant était fiché S pour radicalisation, selon une source proche de l’enquête. Agé de 29 ans, il était français d’origine tchétchène. Ses parents ont été placés dimanche matin en garde à vue.
Après avoir crié « Allah Akbar », selon des témoins, le tueur a été abattu par la police. Son geste a été revendiqué par le groupe jihadiste État islamique. L’agression a eu lieu, peu avant 21h rue Monsigny, dans le IIe arrondissement, près de l’Opéra, en plein cœur de la capitale, dans un quartier de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir. Avant d’être tué, l’homme a agressé au couteau cinq personnes, dont une est morte, aux abords de la rue Saint-Augustin.
Quatre personnes ont été blessées : deux ont été transportées en « urgence absolue » à l’hôpital, deux en « urgence relative » . Les victimes seraient désormais hors de danger, selon le ministre français de l’Intérieur.
« La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté », a réagi sur twitter le président de la République française, Emmanuel Macron . Le Premier ministre Édouard Philippe qui s’est rendu samedi soir au commissariat du IIIe arrondissement, a salué « l’exceptionnelle réactivité des forces de police » et assuré que « la France est déterminée à ne céder en rien aux menaces que les assaillants veulent faire peser sur elle. »
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a salué « le sang froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l’assaillant ». « Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux », a-t-il ajouté.
La brigade criminelle a été saisie. « À ce stade et sur la foi d’une part de témoignages faisant état du fait que l’agresseur a crié ‘Allah Akbar’ en attaquant les passants au couteau, et compte tenu du mode opératoire, nous avons saisi la section antiterroriste du parquet de Paris « , a déclaré le procureur de la République François Molins devant la presse sur place vers minuit.
Un policier a fait usage d’un pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l’assaillant, qui avait menacé les forces de l’ordre. Puis un deuxième fonctionnaire de police lui a tiré dessus à deux reprises, le blessant mortellement, selon une source policière. Aucune information n’a été communiquée à ce stade sur l’assaillant.
Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015.