La nouvelle ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a assuré vendredi qu’il n’était « pas question de toucher à l’aide médicale d’État » (AME) qui permet aux sans-papiers d’accéder à des soins.
Interrogée sur France Info sur ce dispositif dont le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre, Mme Darrieussecq a répondu : « Pas question de toucher à l’aide médicale d’État. » « L’aide médicale d’État, c’est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions », a souligné la ministre médecin. « Il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes », a-t-elle ajouté.
Possible de « mieux gérer » l’AME
Mercredi sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier avait estimé qu’il était possible de « mieux gérer » l’AME et qu’il fallait « voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir ».
En 2024, l’enveloppe de l’AME prévue par l’État s’établit à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466.000 bénéficiaires de l’AME.
Elle concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d’analyses et d’hospitalisation, ainsi que ceux afférents à certaines vaccinations et certains dépistages, à la contraception et l’IVG.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a laissé entendre la semaine dernière qu’il ne « s’interdisait pas de prendre, notamment par la voie réglementaire, un certain nombre de dispositions » sur le sujet souvent brandi comme ligne rouge par le camp présidentiel.
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