Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a confirmé jeudi qu’il songeait à sanctionner les parents « complices d’une évolution violente » de leurs enfants dans le cadre du plan sur les violences scolaires qui sera présenté fin janvier.
Il faut « savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements (…) et des cas où des parents ont été complices d’une évolution violente des enfants », a-t-il déclaré à quelques journalistes, en marge d’une visite dans les Hautes-Alpes.
« Ça existe, il faut le savoir et il est normal d’en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C’est encore trop tôt pour le dire et c’est à la fin du mois que nous présenterons les mesures », a ajouté M. Blanquer, confirmant partiellement une information du Parisien/Aujourd’hui en France qui affirme que la sanction pourrait passer par les allocations familiales.
Le « partenariat parents-écoles signifie aussi une coresponsabilité. Et parfois les parents sont exigeants vis-à-vis de l’école, mais l’école doit aussi pouvoir être un peu exigeante vis-à-vis des parents », a-t-il encore dit, en visitant l’école du village de Saint-Martin-de-Queyrières.
Un sujet largement débattu entre la gauche et la droite lors des précédents quinquennats, et cette mesure a été également critiqué pour son inefficacité. Pourquoi ? parce qu’elle exclut directement les familles avec un seul enfant à charge qui ne touchent pas d’allocations et les familles aisées pour qui, une perte de quelques dizaines d’euros ne changerait en rien dans leur quotidien.
Les association de parents d’élèves n’apprécient guère cette formule. « Ça revient à transformer des personnels de l’Éducation nationale en juges chargés de déterminer qui mérite ou non de toucher (les allocations) » déplore Rodrigo Arenas, coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), interrogé par Le Parisien.
Ce plan d’actions contre les violences scolaires devait initialement être présenté mi-décembre mais il avait été repoussé en raison notamment des manifestations lycéennes de la fin d’année.
D. S avec AFP
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