Au début de la trentaine, Laure a remis en question sa vie, ses buts et sa carrière dans l’immobilier. Elle a tout plaqué pour se lancer dans une grande aventure : reprendre un commerce de proximité dans un village du Perche alors qu’elle n’avait jamais mis les pieds en Eure‑et‑Loire.
Après avoir vécu à Paris et même à Montréal, Laure Bonnet‑Madin habite maintenant une commune de moins de 1000 habitants dont elle est la seule commerçante. Son parcours l’a amenée jusqu’à Saintigny (Eure‑et‑Loire) où la jeune femme de 32 ans vient tout juste d’ouvrir le Comptoir Saintillant, un café multiservices au cœur du village. Le dernier commerce de ce village avait fermé ses portes trois ans auparavant.
« Je voulais revenir aux choses simples », confie‑t‑elle à nos confrères de Ouest‑France. « À Paris, nous fréquentons finalement toujours le même réseau. On se croise mais on ne se rencontre pas. »
Revoir ses priorités
Le changement de vie de Laure a commencé quand elle avait trente ans et qu’elle vivait au Canada depuis deux ans, où elle avait suivi son conjoint. Elle a tout plaqué pour revenir vivre à Paris où elle a trouvé un travail alimentaire dans l’immobilier, domaine dans lequel elle faisait carrière.
« J’avais 30 ans, et je voulais identifier ce que je voulais faire réellement », remarque au journal local L’Action l’écho celle qui se sentait « comme un pion à qui l’on demande de faire du chiffre » chez son employeur, un « gros promoteur ».
C’est en septembre 2021 que le déclic s’est fait, alors qu’elle est partie toute seule pour parcourir le chemin de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Pendant les 350 km de marche, elle a compris ce qu’elle voulait : « Je me suis rendu compte que ce que j’aimais, c’était me poser dans un café au cœur d’un village et discuter avec les gens. »
Une liste de souhaits comblée
Laure a fait sa liste de souhaits pour trouver un café à reprendre avec tous les critères qui lui tenaient à cœur et elle est allée sur le site de « 1000 cafés« . Le but de l’association « 1000 cafés » est de redynamiser les petites communes en rouvrant des commerces de proximité. Elle connaissait déjà le concept et y a découvert le village et le projet qui correspondaient à ses attentes.
« Lors de ma première rencontre avec la municipalité, ce fut une évidence pour les deux parties », assure la trentenaire. À Noël, elle a pu apprendre à sa famille que sa candidature était retenue. La commune est propriétaire des murs et a fait les rénovations nécessaires.
150 à 200 personnes le jour de l’ouverture
Le Comptoir Saintillant a finalement ouvert le 24 juin dernier. On y trouve un coin épicerie de dépannage avec un rayon de produits locaux, de la restauration de type snack, des services comme le dépannage tabac, le dépôt de pain ou des photocopies et surtout le bar‑café.
« On m’a très bien accueillie. Le jour de l’ouverture, environ 150/200 personnes sont venues », se réjouit la nouvelle commerçante.
« C’est tellement pertinent, nécessaire d’être là et de faire en sorte que les gens puissent se retrouver », explique Laure à la caméra de Brut le jour de l’ouverture.
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