« Un stock de 85 millions a pu être récupéré » et sera utilisé pour le grand public, a annoncé Édouard Philippe.
L’État a trouvé dans ses stocks plus de 400 millions de masques périmés au début de la crise du coronavirus, dont 160 millions ont été jugés réutilisables, a indiqué le 7 mai Édouard Philippe lors de la conférence de presse sur le déconfinement en France.
Le Premier ministre était interrogé sur les informations du Monde du 6 mai, selon lesquelles les services de l’État ont découvert que « des millions de masques » étaient détruits au moment même où l’épidémie battait son plein.
« Ce qu’il s’est passé, c’est qu’un certain nombre de masques qui avaient été commandés et stockés il y a fort longtemps avaient vu leur date de péremption dépassée, et parfois depuis très longtemps », a expliqué M. Philippe, en allusion à l’important stock constitué à partir du mitan des années 2000.
75 millions de masques chirurgicaux périmés
Dans l’inventaire de l’État, figuraient notamment 75 millions de masques chirurgicaux « qui étaient arrivés à péremption en décembre 2019 », selon M. Philippe. « Quand vous les trouvez au printemps 2020, et qu’ils sont arrivés à péremption en décembre 2019, vous pouvez vous dire qu’il est peut être absurde de les détruire », a souligné le Premier ministre, précisant qu’ils avaient donc été testés par la Direction générale de l’armement (DGA) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et finalement gardés.
Le Premier ministre a également évoqué un stock de « 360 millions de masques » chirurgicaux « dont les dates de péremption étaient antérieures » à décembre 2019. « On a regardé ce qui pouvait être utilisé. Il n’y en avait pas beaucoup parce qu’ils étaient déjà très anciens », a-t-il précisé.
85 millions de masques récupérés
Mais « un stock de 85 millions a pu être récupéré » et sera utilisé, « non pas comme masques chirurgicaux mais comme des masques grand public », a poursuivi Édouard Philippe.
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Des « masques moisis, inutilisables »
« Les autres », c’est-à-dire environ 280 millions, « ne sont plus utilisables et ont vocation à être détruits le moment venu », a-t-il conclu. Dans la nuit à l’Assemblée, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a décrit des « masques moisis, inutilisables » (…) « totalement hors d’usage que nous avons été amenés à détruire« . « Ce sont des masques qui dataient du début des années 2000, sans date de péremption, sachant qu’ils traînaient au fond d’un hangar prêts à être détruits« , et n’étaient « pas bons en filtration, pas bon en respirabilité ».
D’après Le Monde, une commande de 100 millions de masques a été émise par les services de l’État à cette période. Une mauvaise gestion qui s’est traduite par plus d’une cinquantaine de plaintes en justice contre les autorités.
Le gouvernement avait indiqué en mars 2020 disposer au total de 117 millions de masques chirurgicaux, alors que le stock était d’environ 1 milliard dix ans plus tôt.
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