Après l’attaque de deux policiers le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, un suspect algérien brièvement arrêté, puis mis « hors de cause », devrait être expulsé.
Plus tôt dimanche, le ministre avait annoncé sur Twitter que « suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont lieu. Un des délinquants est étranger, il a été interpellé. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé ». « Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France », poursuivait le ministre.
Déjà connu de la police pour de « nombreuses mises en cause »
Dans l’après-midi du dimanche 24 juillet, le parquet de Lyon a indiqué que « la personne placée en garde à vue hier (samedi) dans le cadre de l’enquête ouverte à Lyon du chef de violences à l’encontre de policiers place Gabriel-Peri le 20 juillet au soir, a été libérée ce jour ».
« Il s’avère en effet qu’elle a été totalement mise hors de cause dans le cadre des investigations menées. L’enquête se poursuit activement pour identifier, localiser et interpeller les auteurs des faits », a précisé le parquet.
Suite à cette annonce, Gérald Darmanin qui avait annoncé dans la matinée de dimanche qu’ « un délinquant étranger (…) serait expulsé », a précisé dans l’après-midi sur Twitter qu’ « en lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion… cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte », a estimé Gérald Darmanin dans un second tweet.
Les policiers visés par des projectiles essuient aussi des coups
Les deux policiers ont été blessés mercredi soir à Lyon en tentant d’interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d’une foule qui les a violemment pris à partie, selon une source policière.
Sur une vidéo de la scène diffusée sur les réseaux sociaux, relayée par le syndicat Alliance et le site d’information LyonMag, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l’entrée d’une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière, au centre-ville.
La policière s’est vu attribuer 7 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
« Il faut qu’on puisse réagir et agir rapidement »
En déplacement vendredi à Vaulx-en-Velin, la Première ministre Élisabeth Borne a estimé qu’il fallait « absolument pouvoir sanctionner ces comportements qui ne sont pas acceptables ». Mme Borne a souligné que ces agressions ne doivent « pas rester impunies » et qu’ « il faut qu’on puisse réagir et agir rapidement ».
« Ce n’est pas tolérable de s’en prendre à nos policiers, qui sont là pour protéger la population », a-t-elle poursuivi. « Il faut respecter la République et ça, ça passe d’abord par le fait de respecter les policiers. Il y aura des moyens supplémentaires. On va naturellement mettre les moyens qu’il faut et si on a besoin de renforcer dans ces quartiers, on le fera », a-t-elle déclaré.
Plusieurs responsables politiques des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) avaient apporté cette semaine leur soutien aux policiers.
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