La criminalité a encore nettement augmenté l’an dernier en Afrique du Sud pour atteindre une moyenne de 57 meurtres par jour, a annoncé mardi le ministre de la Police Bheki Cele, qui a comparé son pays à une « zone de guerre ». Un total de 20.336 personnes ont été victimes de meurtres lors des douze mois qui se sont achevés en mars dernier, en hausse de 6,19% par rapport à l’an dernier, selon les statistiques.
Sur le territoire sud-africain, on recense une moyenne de 52 meurtres par jour (entre 2016 et 2017)
Ce taux est l’un des pires enregistrés depuis la chute du régime raciste blanc de l’apartheid il y a un quart de siècle. Entre avril 2016 et mars 2017, 19.016 meurtres avaient été recensés sur le territoire sud-africain, soit 52 par jour. « Cinquante-sept par jour, voilà le nombre quotidien de Sud-Africains victimes de meurtres ! », s’est exclamé le ministre Cele devant les députés. « Cela fait ressembler l’Afrique du Sud à une zone de guerre alors que nous vivons en paix ».
Le nombre des meurtres en augmentation au cours des six dernières années
« C’est inquiétant et totalement inacceptable », a réagi le chef de la commission parlementaire en charge de la police, François Beukman, élu du Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Le nombre des meurtres « a augmenté au cours des six dernières années », a reconnu devant le Parlement le responsable policier en charge des études et de la statistique, Norman Sekhukhune.
La police sud-africaine est régulièrement mise en cause pour son incapacité à réduire la criminalité. Son chef Khehla Sitole a répondu mardi aux députés qu’il estimait à 62.000 le nombre de policiers supplémentaires nécessaires pour accomplir correctement sa mission.
DC avec AFP
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