Invitée sur le plateau de France 5, le 8 janvier, Roselyne Bachelot s’est exprimée sur la sauvegarde du patrimoine. L’ancienne ministre de la Culture s’est notamment attardée sur le patrimoine cultuel. « Il y a des églises qui ont une forte connotation affective parce qu’on s’est marié dedans et qu’on y a baptisé les enfants mais il y a un patrimoine cultuel du XIXe siècle qui n’a pas un grand intérêt » a tranché, catégorique, Roselyne Bachelot face à Anne-Élisabeth Lemoine sur le plateau de C à vous. La journaliste complète, en citant 682 jours, l’ouvrage bilan de Roselyne Bachelot paru début janvier : « il faudra se résoudre à le voir rasé, c’est ce que vous écrivez ». L’ancienne ministre acquiesce à demi-mot : « L’Etat va devoir se recentrer sur un patrimoine notoire ».
Le patrimoine chrétien est-il menacé ? Roselyne Bachelot ne dément pas. Ce patrimoine, pourtant, l’État se l’est approprié à deux reprises, en 1789 puis en 1905, ôtant à l’Église la propriété de ses églises. On ne s’y trompe pas : l’État dépense chaque année des millions en création contemporaine : on se souvient de l’affreux « Cœur de Paris » de la Porte de Clignancourt, facturé 650 000 euros, ou de l’installation de la statue hommage à Johnny Hallyday à Bercy, dont le coût n’a pas été dévoilé. Roselyne Bachelot aurait-elle oublié qu’Haussmann et Viollet-le-Duc œuvraient au XIXe siècle ? L’État poursuivra-t-il encore longtemps sa politique d’enlaidissement de notre patrimoine ?
Article écrit par Morgane Afif, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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