Alors que le cholestérol a toujours été accusé d’être à l’origine des maladies cardiaques et que de nombreuses personnes ont été invitées à éviter les œufs et les graisses animales, il joue en réalité un rôle crucial dans le maintien de la santé globale.
Le cholestérol stabilise les membranes cellulaires, favorise la production d’hormones stéroïdes comme le cortisol, la testostérone et l’œstrogène, et contribue aux processus naturels de guérison de l’organisme. Il contribue également à la production de vitamine D lorsque la peau est exposée au soleil, combat l’inflammation et protège les nerfs.
Cependant, le vrai problème n’est peut-être pas ce que nous mangeons, mais la façon dont notre corps traite et gère le cholestérol.
Clarifier le cholestérol
« Le cholestérol en lui-même n’est pas nocif ; le problème survient lorsque le cholestérol LDL s’oxyde », a expliqué à Epoch Times Jodi Duval, naturopathe.
Les LDL (lipoprotéines de basse densité, également connues sous le nom de « mauvais » cholestérol) sont produites par le foie et envoyées vers les zones de l’organisme qui ont besoin d’être réparées. Il agit comme un agent de guérison et un élément de construction pour la régénération des cellules. Cependant, lorsque le LDL s’oxyde, il devient nocif.
Le cholestérol s’oxyde lorsqu’il interagit avec l’oxygène. Ce processus implique des espèces réactives de l’oxygène (ROS), ou radicaux libres, qui endommagent les particules de LDL et les rendent nocives. Les LDL oxydées déclenchent une inflammation et une accumulation de plaques dans les artères, ce qui contribue à l’athérosclérose, facteur clé des maladies cardiaques.
Le taux de cholestérol doit être géré principalement dans le contexte du syndrome métabolique, de la résistance à l’insuline ou d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, note Jodi Duval.
N’oublions pas que le cholestérol n’est pas un simple chiffre ; il se présente sous différentes formes, dont les LDL et les lipoprotéines de haute densité (HDL). Le HDL est connu sous le nom de « bon » cholestérol parce qu’il aide à éliminer l’excès de cholestérol de la circulation sanguine, en le transportant vers le foie pour y être traité.
Alimentation et cholestérol sanguin
Le cholestérol alimentaire fait l’objet d’un débat depuis les années 1960, lorsque les premières lignes directrices ont recommandé d’en limiter la consommation.
Toutefois, des recherches menées à la fin des années 1990 ont remis en question ce conseil, en montrant qu’il n’y avait que peu ou pas de corrélation entre le cholestérol alimentaire et le taux de cholestérol sanguin. Lorsque l’apport en cholestérol augmente, l’organisme compense en réduisant l’absorption et en diminuant la production de cholestérol, le foie jouant un rôle central dans cet équilibre. Ces mécanismes suggèrent que le régime alimentaire n’est pas, à lui seul, le principal moteur des taux de cholestérol sanguin.
« Pour la plupart des gens, la quantité de cholestérol consommée n’a qu’un impact modeste sur la quantité de cholestérol circulant dans le sang », explique le Dr Garrett Garner, gynécologue-obstétricien.
Dans une étude de cas, un homme de 88 ans mangeait 25 œufs par jour (environ 4500 mg de cholestérol) tout en conservant un taux de cholestérol sanguin normal et en ne présentant pas d’athérosclérose significative. Son organisme s’est adapté en réduisant l’absorption du cholestérol, en augmentant la production d’acides biliaires (composés qui décomposent les graisses pour faciliter la digestion) et en réduisant sa propre production de cholestérol.
Bien qu’il s’agisse d’un cas extrême qui ne s’applique pas à la plupart des gens, une étude d’avril 2024 a examiné les effets de la consommation d’au moins 12 œufs par semaine par rapport à la consommation de moins de 2 œufs par semaine. Au total, 140 participants présentant un risque élevé de maladie cardiovasculaire ont été inclus dans l’étude. Sur une période de 4 mois, l’étude n’a révélé aucune différence entre les deux groupes en ce qui concerne le cholestérol LDL ou HDL ou d’autres marqueurs clés de la santé cardiovasculaire.
Le rôle clé du foie
L’alimentation jouant un rôle moins important qu’on ne le croit dans la gestion du cholestérol, il est essentiel de se concentrer sur la capacité du foie à réguler le taux de cholestérol.
« Si on a un problème de cholestérol, il s’agit généralement de la vitesse à laquelle le foie produit du cholestérol, ou de la vitesse à laquelle il élimine le cholestérol de la circulation sanguine », a déclaré à Epoch Times le Dr Gabrielle Lyon, médecin généraliste.
Le foie est le principal organe qui contrôle le cholestérol et joue un rôle crucial dans la stabilité du taux de cholestérol.
Toutefois, ces processus sont influencés par la génétique, l’alimentation, le mode de vie et les problèmes de santé sous-jacents, ce qui fait de la gestion du cholestérol une question à multiples facettes, a ajouté le Dr Lyon.
Au lieu de s’attacher à réduire le taux de cholestérol, il est plus important de s’attaquer aux causes profondes.
La consommation d’aliments riches en cholestérol n’augmente pas de manière significative le taux de cholestérol sanguin, car le foie ajuste sa production en conséquence. Cependant, le régime alimentaire reste important, en particulier pour gérer l’inflammation. L’inflammation chronique peut entraver la capacité du foie à réguler correctement le cholestérol, c’est pourquoi un régime anti-inflammatoire peut aider à rétablir l’équilibre.
S’attaquer à la cause première
Selon Jodi Duval, les trois stratégies clés suivantes peuvent aider à remédier aux déséquilibres sous-jacents du cholestérol.
1. Réduire l’inflammation
Des niveaux élevés d’inflammation incitent le foie à libérer davantage de LDL dans les tissus endommagés. Pour réduire l’inflammation systémique, adopter un régime anti-inflammatoire riche en acides gras oméga-3 (poissons gras et graines de lin, par exemple) et en antioxydants (baies, curcuma et thé vert, par exemple), et éliminer les aliments qui favorisent l’inflammation, comme les sucres raffinés, les acides gras trans et les aliments ultratransformés.
2. Améliorer la fonction hépatique
En veillant à ce que le foie fonctionne de manière optimale, on lui permet de réguler efficacement le taux de cholestérol.
Les compléments suivants soutiennent la fonction hépatique :
• Le chardon-marie favorise la détoxification du foie et aide à lutter contre le stress oxydatif.
• La curcumine réduit l’inflammation du foie et favorise l’écoulement de la bile.
• La N-acétylcystéine (NAC) stimule le glutathion (principal antioxydant du foie).
3. Adopter un mode de vie sain
Pour maîtriser son taux de cholestérol, il faut également rester actif physiquement et adopter d’autres habitudes de vie, comme les suivantes :
• Faire de l’exercice régulièrement pour améliorer le métabolisme des graisses du foie et augmenter le HDL (bon cholestérol).
• Rester bien hydraté pour favoriser la production de bile et l’excrétion du cholestérol.
• Gérer le stress pour réduire les niveaux de cortisol, pouvant favoriser l’inflammation, altérer le métabolisme des graisses et perturber l’équilibre du cholestérol.
• Éviter de fumer pour réduire le stress oxydatif et l’inflammation, qui contribuent tous deux aux déséquilibres du cholestérol.
• Maintenir une activité physique pour soutenir la santé cardiovasculaire globale et la régulation du cholestérol.
• Tenir compte des facteurs génétiques, qui peuvent influencer le métabolisme du cholestérol et nécessiter une approche plus personnalisée de la prise en charge.
Plutôt que d’éliminer les œufs et les graisses animales, une alimentation équilibrée permet à l’organisme de réguler naturellement le cholestérol. Cela signifie qu’il faut donner la priorité aux aliments riches en nutriments, tout en évitant une consommation excessive d’un seul groupe d’aliments. Parallèlement, le traitement des facteurs sous-jacents, comme l’inflammation et la fonction hépatique, aide l’organisme à gérer le cholestérol de manière plus efficace.
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