Encore affaiblis par le premier confinement et à quelques semaines de la période cruciale de Noël, les commerçants protestent fortement contre ce reconfinement.
Le cogérant d’Etam Laurent Milchior a calculé que « si on est confiné un mois, ça nous fait 25 millions d’euros de marchandises invendables » pour son entreprise.
Après le premier confinement, il n’a pas observé de rattrapage des ventes non effectuées pendant le confinement. « Ce que vous ne vendez pas, vous allez le vendre en soldes, avec difficulté s’il y a des contraintes comme un couvre-feu, qui vont réduire l’amplitude horaire ». En outre, « les doudounes que vous ne vendez pas là, elles ne seront plus à la mode l’année prochaine ».
Les doudounes ont déjà été achetées par les commerçants, elles mobilisent donc de l’argent jusqu’à ce qu’elles soient vendues. En restant en rayons ou en étant vendues à bas prix, elles priveront l’entreprise de revenus qui lui auraient permis ensuite d’acheter les articles à la mode suivante. D’où la crainte, pour Yohann Petiot, d’une « spirale défavorable pour beaucoup d’entreprises ».
Novembre et décembre cruciaux dans le bilan des entreprises
« À la différence du premier confinement, où nous étions encore assez tôt dans la saison et où les commerçants ont pu annuler un certain nombre de commandes, nous sommes cette fois beaucoup plus avancés et les stocks sont déjà constitués », observe aussi Yohann Petiot, de l’Alliance du commerce. « Si les stocks ne sont pas écoulés ou s’ils le sont à faible prix, les commerçants vont générer moins de liquidités et auront moins de trésorerie disponible pour assurer les prochaines saisons », explique M. Petiot.
Et chez les jouets aussi, la saisonnalité est forte : « Le cadeau de Noël a une valeur unitaire plus élevée que celle du jouet vendu toute l’année », explique-t-il. S’il n’est pas vendu à Noël, il risque de ne pas l’être le reste de l’année et d’être démodé au Noël suivant. En outre, les mois de novembre et décembre sont souvent cruciaux dans le bilan des entreprises. « Quinze jours, en cette période, c’est deux mois de chiffre d’affaires perdus ! », s’exclame Franck Mathais, porte-parole de JouéClub.
« On est à bout »
Les commerces réagissent avec véhémence aussi parce qu’ils ont bien perçu l’impact sur leur activité du premier confinement. « On est à bout, un deuxième confinement pourra aboutir à des faillites », avait alerté sur France 2 Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF), en fin de semaine.
« Deux mois d’activité en moins pour le groupe, c’est 120 millions d’euros de chiffre d’affaires en moins », explique ainsi Laurent Milchior, d’Etam. Ce, alors que les loyers et tout un tas de charges fixes restent à payer, même avec le dispositif de chômage partiel. M. Milchior demande à « être extrêmement rigoureux dans le confinement pendant au moins quatre semaines » pour « essayer d’avoir un Noël correct du point de vue familial aussi bien qu’économique », vu la circulation du Covid-19. Mais d’autres commerçants font valoir qu’une ouverture n’est pas incompatible avec le respect de la distanciation sociale.
Le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
Demandes de réouvertures
« Depuis la fin du confinement le 11 mai, les commerçants appliquent scrupuleusement les recommandations sanitaires pour accueillir leurs clients », plaide le Conseil du Commerce de France (CDCF). Le gouvernement a en outre autorisé les activités de livraison et de retrait de commandes pour l’ensemble des magasins.
Lundi, le réseau des chambres de commerce et d’industrie (CCI) a aussi demandé au gouvernement « d’étudier au plus vite sa proposition d’autorisation d’ouverture sur rendez-vous pour les commerçants ». Sur RTL, Bruno Le Maire a indiqué qu’il allait recevoir dans la semaine les fédérations « pour qu’on regarde avec eux (…) quelles seraient les règles sanitaires » permettant la réouverture d’« un certain nombre de commerces ».
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